Face à la grève des vedettes Blue Lines, les usagers s’organisent en covoiturage

Par 11/04/2025 - 07:14 • Mis à jour le 11/04/2025 - 08:22

Les vedettes maritimes Blue Lines sont à quai depuis le 28 mars en raison d’un mouvement de grève des salariés. En attendant la reprise des liaisons entre Fort-de-France et les Trois-Ilets, les usagers s’organisent du mieux possible.

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Photo d'archives

Depuis le 28 mars, les navettes maritimes n’assurent plus les liaisons entre Fort-de-France et les Trois-Ilets.

Les salariés du transporteur maritime dénoncent le non-respect du protocole d’accord signé il y a un an avec Martinique Transport. Un protocole qui portait notamment sur des questions de sécurité.

Des échanges ont eu lieu la semaine dernière entre des associations d’usagers et Martinique Transport. Une rencontre jugée décevante par Serge Sainte-Rose, le président de l'association des usagers du transport maritime.

Un groupe WhatsApp de covoiturage

Alors les voyageurs tentent de trouver des solutions, notamment à travers un groupe WhatsApp de covoiturage.

Et c’est une véritable solidarité qui s’est mise en place. Entre ceux qui cherchent à aller à Fort-de-France et les autres à se rendre aux Trois-Îlets, les messages fusent.

Catherine, usagère des navettes, habitent à l’anse Mitan, travaille dans la capitale, et prend des passagers dès qu’elle le peut :

Par exemple, hier, j'ai récupéré une dame. Je lui ai dit venez à côté de l'Atrium et je vous récupère. Je l'ai déposée au bourg des Trois-îlets et puis après j'ai continué ma route. Mais c'est fatigant et c'est stressant. Ça me perturbe même, parce qu'il y a la gestion de la route, il y a la gestion des embouteillages. Je comprends les agents, les matelots, les capitaines. Je comprends tout le monde. Mais à quel moment Martinique Transport fait une ouverture ?

Bastien prend le bus

Fatigue et stress, c’est également le lot de Bastien, 16 ans. Il habite dans le bourg des Trois-Îlets et se lève tous les jours à 5 h 20 pour aller au lycée Schoelcher en bus. Il prend également les transports pour rentrer chez lui, car il n’a souvent pas de réponse à ses demandes de co-voiturage. Et le temps de trajet est très long.

Hier, j’ai mis 3 heures pour rentrer. J’ai fini à 12 h 30 et je suis rentré à 15 h 30. Je suis fatigué du coup. C’est un peu compliqué.

Lindy habite à l’anse Mitan et doit se rendre à Fort-de-France quatre fois par semaine, mais sa voiture est tombée en panne. Alors elle aussi s’organise comme elle peut.

Hier matin, c’est mon mécano qui m’a emmenée parce qu’il bossait sur Fort-de-France. Donc on est partis à 5 h 30 et il m’a déposée au boulot. Aujourd’hui, je travaille de 9 à 18 heures, mais je ne sais pas encore comment y a aller et comment rentrer.

Les navettes toujours à quai

Malgré les désagréments, Lindy dit comprendre le mouvement des salariés des vedettes Blue Lines :

Les matelots ont le droit de faire grève et c’est complètement légitime. Il y a des situations qui ne sont pas correctes. A un moment donné, il faut que les personnes haut placées se mettent un peu plus du côté de l’humain que du côté financier.

Le 4 avril, une réunion s’est tenue entre Martinique transport et Blue Lines, mais cela n’a débouché sur aucune avancée concrète. Pour l’heure, les navettes restent à quai.


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