Face aux attaques de chiens, les éleveurs s’organisent en association en Martinique
Une vingtaine d’agriculteurs, d’éleveurs et de détenteurs d’élevages se sont réunis, ce dimanche (7 septembre), à la cantine municipale de Ducos pour officialiser la création de l’Association de protection et de promotion des animaux d’élevage de Martinique (APPAEM).
Ce dimanche (7 septembre), agriculteurs, éleveurs et détenteurs d’élevage se sont réunis à la cantine municipale de Ducos afin de créer l’Association de protection et de promotion des animaux d’élevage de Martinique (APPAEM).
A la suite de nombreuses attaques de chiens errants et divagants, une vingtaine de personnes se sont réunies afin de statuer sur les solutions à apporter pour endiguer le problème d’errance canine qui cause la mort de nombreux animaux et troupeaux.
Pour accompagner les éleveurs
Pour Jerrick Venitus, membre du conseil d’administration de l’Association de protection et de promotion des animaux d’élevage de Martinique (APPAEM), il faut agir en coopération avec les associations et organismes d’État.
En tant qu'éleveur, on se sent moins seul parce qu'au jour d'aujourd'hui, on est souvent confronté à des attaques de chiens divagants qui ont un propriétaire. Et quand on en arrive au stade où on est obligé d'abattre le chien parce qu'on a déjà perdu 30, 50, 90 bêtes, on se retrouve en justice parce qu'on est poursuivi. Et on est face à des associations qui accompagnent les propriétaires des chiens. Et l'éleveur, il est bien seul et il se fait léser. Donc, cette association c'est pour accompagner les éleveurs, parce qu'il faut comprendre que le chien c'est un animal de compagnie, mais les animaux qu’il tue, ce sont les animaux qui nourrissent le peuple. Quand tous les politiques parlent d'autonomie alimentaire, il faut qu'ils s'intéressent à ce souci. Franchement, on ne va pas manger que des légumes, on veut manger de la viande aussi. Or, le cabri est en train de disparaître. Cela représente 0,4 % de la production en Martinique, donc c'est en voie de disparition. Le mouton a été divisé par trois et le bœuf diminue, ce n'est pas normal.
« Appliquer les lois »
Pour Loïc Théliam, agriculteur et éleveur, la création de l’association pourrait permettre aux agriculteurs de se protéger face aux pertes et aux attaques qu’ils subissent.
Tous les jours, il y a des attaques, quasiment. Presque tous les jours, on recense. Les éleveurs ont moins le goût à s'installer parce que c'est vraiment une problématique. On ne peut pas se projeter parce que quand on a un cheptel, ce n'est pas deux moutons, trois moutons, c'est tout d'un coup qui part. De plus en plus, maintenant, tu ne retrouves plus rien, c'est vraiment déchiqueté. C'est ça qui a fait que j'ai arrêté. Je pense qu'il y aura un autre travail à faire au niveau des éleveurs, mais aussi des autorités pour qu’ils appliquent les lois. Il y a des lois qui sont en place et qui ne sont pas forcément appliquées parce que quand il y a des attaques de chiens, les gens ne recensent pas, ils ne le disent pas, ils ne portent pas plainte. Donc là, on commence à mettre les choses en place correctement.
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