En cette période de Carême, le poisson a la cote
Malgré un début de Carême difficile pour les pêcheurs et l’inflation, les poissonniers doivent répondre à une forte demande. Le vivaneau est l’une des stars des étals.
Dans la poissonnerie « Le bleu du ciel » à Fort-de-France, le poisson frais attire les clients, particulièrement en cette période de Carême.
Pour rappel, le jeune du Carême se pratique pendant 40 jours après le carnaval. Il consiste à faire un repas par jour sans viande, sans œufs ou laitages. L’alcool est également proscrit de l’alimentation. Seuls les poissons et les fruits de mer sont consommés le vendredi.
Ludovic Magit, le gérant de la poissonnerie « Le bleu du ciel », remarque une préférence pour un certain poisson.
On a une grosse demande sur le vivaneau et puis ensuite sur le thon, qu'on travaille en tartare, en brochette, en steak, en filet. Ça reste quand même les stars de l'étal
Une star qui attire Yves. Rien à voir avec le Carême, il voulait faire plaisir avec un bon vivaneau.
J’ai fait une exception avec ma femme. Je me suis dit je vais lui faire cadeau d'un bon poisson. C’est rare qu'on achète, c’est très cher, mais c'est un des meilleurs poissons. La chaire fine est très bonne
Une forte demande
En cette période de Carême, Ludovic Magit essaie de répondre à la demande des clients.
On a une grosse demande de poisson. Mais malheureusement, avec les aléas climatiques, c'était compliqué en ce début de Carême d'avoir du poisson. Mais là ça revient. On arrive à jongler, à avoir un peu de pêche locale et puis après on compense avec la pêche secteur Caraïbe, sur le Venezuela et comme vous voyez, on a plus de 20 variétés différentes présentes chez nous. Du bon poisson frais de la région.
A Saint-Pierre, « Fraîcheur des pitons » fume du marlin et du thon depuis 2015. Armelle Hardy, la gérante de l’enseigne, explique comment se passe pour elle la vente de poisson fumé en cette période de Carême.
C'est une période un peu particulière en Martinique parce qu'on trouve moins de thon et de marlin. Les pêcheurs sortent moins et c'est plus compliqué de toute façon de trouver du poisson à cette période de l'année.
La clientèle de Fraîcheurs des pitons est plutôt locale et habituée. Et, d’après Armelle Hardy, elle devrait consommer un peu plus de poisson surtout à la fin du Carême.
Une tradition et un plaisir
Est-ce que l’inflation sera, cette année, un frein à la consommation de poisson frais ou fumé ?
Le gérant de la poissonnerie Le bleu du ciel mise sur le coup de cœur.
On a beaucoup de produits travaillés, ils sont en filets, etc. Donc ils sont plus faciles à cuisiner dont un peu plus cher aussi à l'achat. Mais en fait, nous on mise sur le coup de cœur et quand on vient ici, il y a de quoi avoir des coups de cœur. Le prix reste secondaire quand même. Le client, il préfère la fraîcheur, la qualité au lieu de produits surgelés.
Que le poisson soit frais ou fumé, son prix ne décourage pas, car sa consommation est traditionnelle, culturelle en cette période de Carême. Un plaisir que l’on s’accorde le vendredi ou en semaine.
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