Barrage de Chapelle (Saint-Joseph) déblayé : « ici, on est une famille, on bloque pour se faire entendre »
Les gendarmes sont intervenus ce lundi (14 octobre) pour libérer les accès du barrage de Rivière-Blanche à Chapelle. Hier, le calme était revenu, malgré la présence de quelques détritus, encore au sol. Reportage.
Le pont de Rivière Blanche à Chapelle a été débloqué lundi, à la suite d’une intervention de la gendarmerie. Ici, dans ce quartier de Saint-Joseph, les jeunes et quelques habitants de la cité toute proche avaient érigé un blocage total, pendant plusieurs jours.
Ce mardi matin, quelques détritus et éclats de verre rappellent encore la présence du barrage. Si le franchissement du pont est désormais possible, beaucoup observent la plus grande prudence.
Un « jeune mais parmi les plus vieux », âgé d’une quarantaine d’années, était présent sur le barrage. Il accepte de revenir sur ces nuits et journées de blocages.
Nous vivons dans une situation critique par rapport à la vie chère et si nous bloquons, c’est pour nous faire entendre par rapport à tout ce qui se passe
Mais, pour lui, le coût de la vie n’est pas la seule problématique en Martinique.
Nous vivons dans une Cité, il y a beaucoup de problèmes qu’Ozanam ne veut pas régler. C’est pourquoi on a bloqué. Il n’y a pas que la grande distribution. Là, on a bloqué franchement. Le prochain barrage, s’il doit y en avoir un, ça sera filtrant, car on pense aux personnes âgées. Et si quelqu’un fait un malaise et qu’il faut attendre, une heure, deux heures de temps, ça sera d’un genre
« Se mobiliser à fond »
Pour le quadragénaire, le combat n’est pas terminé.
Là, c’est la moitié du peuple qui s’est mobilisé et surtout les jeunes car on pense à nos parents. Mais il faut qu’on se mobilise à fond. Si nous sommes tous solidaires, on peut obtenir des résultats convenables
À Saint-Joseph, il l’assure, les riverains soutiennent le mouvement, y compris le blocage qui avait été mis en place.
Ici, nous sommes tous une famille, il y a des enfants, des personnes âgées qui nous soutiennent, même d’autres personnes d’autres quartiers qui passaient qui nous ramener des jus, des sodas, des chefs d’entreprise. Mais, contrairement à d’autres endroits qui ont brûlé, nous, nous sommes là pour protéger les patrons qui sont dans notre environnement. Dès que tout sera négocié convenablement, l’île va redevenir l’île paradisiaque qu’elle est habituellement
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