Altercation sur la plage du Bakoua : des versions contradictoires
Par Karl LORAND
25/08/2016 - 21:57
• Mis à jour le 18/06/2019 - 15:20
Martinique
L'auteur d'une vidéo tournée sur la plage de l'hôtel Bakoua au Trois-Ilets met en cause deux touristes. Le vidéaste amateur accuse les vacanciers venus de l'Hexagone d'avoir eu un comportement raciste. L'hôtel dans un communiqué diffusé dès mercredi soir (25 août 2016) affirme que ces accusations sont totalement fausses.
Dans une vidéo diffusée mercredi après-midi sur les
résaux sociaux mais non datée, que nous avons choisi de ne pas partager,
un usager de la plage accuse deux touristes d'avoir eu un comportement
raciste. Le vidéaste en colère prétend que les vacanciers auraient
demandé au vigile de l'hôtel Bakoua de faire se déplacer une famille de
locaux pour s'installer à leur place. Une scène qui n'est pas visible
dans le document partagé des milliers de fois sur les réseaux sociaux.
La direction de l'hôtel a une toute autre version. Après une enquête interne, celle-ci affirme que "les clients qui sont clairement identifiables sur cette vidéo ont simplement demandé au vigile, alors que la plage était pleine de monde de bien vouloir leur trouver des transats." Et d'expliquer que "le vigile a simplement fait son travail et demander aux personnes qui n’avaient pas payé leur transat de bien vouloir ne pas les utiliser."
Si la plage est libre d'accès les transats et infrastructures appartiennent à l’hôtel et sont des installations payantes. Pour l'hôtel "il est donc normal que le vigile veille à ce que ces installations soient utilisées par les personnes les ayant payées. Et que les clients puissent bénéficier de transat à la plage". Avant de conclure qu'il ne s'agissait en aucun cas d'un acte raciste.
Un vidéaste muet
Dès la mise en ligne de la vidéo hier après-midi, nous avons contacté celui qui semble en être l'auteur. À l'heure où ces lignes sont écrites, il n'a toujours répondu à notre demande de précisions. La famille qui a du se déplacer ne s'est elle pour l'instant pas manifestée.
La diffusion et le partage massifs de cette vidéo pose néamoins une nouvelle fois la question des dangers des réseaux sociaux et de la viralité. De bonne foi jusqu'à preuve du contraire, l'auteur de la vidéo met néanmoins en cause des individus sans preuve indiscutable, portant ainsi atteinte à leur image.
Présenté hors de tout contexte, le document vidéo laisse place à toutes sortes d'interprétations dans un climat où tout incident est un terreau fertile à des polémiques parfois stériles. De quoi tresser des lauriers sur la tête de héros qui n'en sont pas ou clouer au piloris des "présumés coupables" pourtant innocents jusqu'à preuve du contraire.
Karl Lorand
La direction de l'hôtel a une toute autre version. Après une enquête interne, celle-ci affirme que "les clients qui sont clairement identifiables sur cette vidéo ont simplement demandé au vigile, alors que la plage était pleine de monde de bien vouloir leur trouver des transats." Et d'expliquer que "le vigile a simplement fait son travail et demander aux personnes qui n’avaient pas payé leur transat de bien vouloir ne pas les utiliser."
Si la plage est libre d'accès les transats et infrastructures appartiennent à l’hôtel et sont des installations payantes. Pour l'hôtel "il est donc normal que le vigile veille à ce que ces installations soient utilisées par les personnes les ayant payées. Et que les clients puissent bénéficier de transat à la plage". Avant de conclure qu'il ne s'agissait en aucun cas d'un acte raciste.
Un vidéaste muet
Dès la mise en ligne de la vidéo hier après-midi, nous avons contacté celui qui semble en être l'auteur. À l'heure où ces lignes sont écrites, il n'a toujours répondu à notre demande de précisions. La famille qui a du se déplacer ne s'est elle pour l'instant pas manifestée.
La diffusion et le partage massifs de cette vidéo pose néamoins une nouvelle fois la question des dangers des réseaux sociaux et de la viralité. De bonne foi jusqu'à preuve du contraire, l'auteur de la vidéo met néanmoins en cause des individus sans preuve indiscutable, portant ainsi atteinte à leur image.
Présenté hors de tout contexte, le document vidéo laisse place à toutes sortes d'interprétations dans un climat où tout incident est un terreau fertile à des polémiques parfois stériles. De quoi tresser des lauriers sur la tête de héros qui n'en sont pas ou clouer au piloris des "présumés coupables" pourtant innocents jusqu'à preuve du contraire.
Karl Lorand
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