Aidants familiaux : un engagement quotidien pour plus de 20 000 Martiniquais

Ce lundi (6 octobre), c’est la journée nationale des aidants familiaux.

Ils sont plus de 20 000 en Martinique à prendre soin chaque jour d’un parent malade, âgé ou en situation de handicap.

Un quotidien difficile 

Un quotidien difficile avec une charge de travail importante, entre les tâches domestiques, les soins, les rendez-vous médicaux, la gestion administrative.

Jenny Stéphanie Victoire, la présidente de l’association martiniquaise des aidants familiaux, a raconté le quotidien d’une aidante qu’elle accompagne.

Le quotidien n'est pas toujours facile. Par exemple, elle se réveille à 3 heures pour préparer le petit-déjeuner pour son papa. Elle réveille son papa à 6 heures pour lui donner le petit-déjeuner. À midi, il y a le portage, mais parfois, elle sent que ses parents ne mangent pas, donc elle leur prépare quelque chose une ou deux fois par semaine. Après, elle part au travail, donc elle n'a pas le temps de faire quoi que ce soit pour elle-même. Elle partira comme elle pourra. Est-ce qu'elle prendra le temps de se mettre devant un miroir pour se regarder, pour reconstituer son estime de soi ? Et quand elle revient du travail, rebelote, il y a le repas. Il faut passer un petit moment avec les parents pour leur demander comment ça a été, ce qu'ils ont fait, si l'auxiliaire et l’aide à domicile sont venues. Et après, si elle a un enfant, il faut s'occuper de l'enfant aussi. Il y en a qui vont se coucher parfois sans manger…

Des temps de répits

Mais des solutions existent pour les soutenir.

L’association martiniquaise des aidants familiaux propose, notamment, des temps de répit.

Hier (dimanche 5 octobre), le Logis Saint-Jean à Rivière-Salée en organisait un.

Au total, une cinquantaine de personnes s’étaient inscrites à cette journée, dont le programme a été dense : bien-être, création artistique, sport ou encore échanges.

Nathalie Vigon, directrice adjointe au logis Saint-Jean, a expliqué en quoi consistait ce temps de répit pour les aidants.

Nous avons présenté les missions d'une plateforme, mais aussi toutes les ressources que les aidants peuvent y trouver, par exemple une assistante sociale pour les guider, les informer. Nous organisons des groupes de parole, soit thématiques, donc sur une pathologie, par exemple être aidant d'une personne atteinte de la maladie d'Alzheimer, mais aussi des groupes de parole entre aidants pour leur permettre d'échanger sur leur quotidien. Et puis, nous avons voulu axer cette journée sur le bien-être. Ils s’oublient et ils oublient cette part de bonheur qui doit ponctuer notre quotidien. Donc, nous proposons du massage, de l’art thérapie, du yoga, de la sophrologie… pour qu'ils, s'emparer de ces outils-là pour aller mieux.