Abandon d'animaux domestiques : les associations s'inquiètent à l'approche des vacances

C’est un problème qui touche la Martinique comme l’hexagone depuis de très nombreuses années : l’abandon des animaux domestiques.

A l’approche des grandes vacances, une période connue pour la hausse du taux d’abandon sur la voie publique, les associations de la protection animale s’inquiètent. D’autant que les chiffres sont déjà en hausse à la suite des nombreux confinements.

Katie Breton est la présidente de l'Espoir pour une nouvelle vie, une association qui recueille des chiens et des chats abandonnés. Elle s’engage depuis 30 ans pour la protection des animaux et aujourd’hui plus que jamais, elle s’offusque contre la maltraitance et les abandons en hausse :

Souvent, les gens veulent un chiot parce qu'il est mignon, mais un animal ça coûte de l'argent. Il faut le nourrir, le sortir. Une grande majorité des chiens en Martinique sont malheureusement attachés à longueur de temps ou dans des cages. Stop : soit on aime les animaux et on s'en occupe comme il se doit, soit on n'en prend pas

Pour la présidente de l'association, outre le manque de stérilisation des animaux et l'abandon des petits dans les poubelles, ou les champs de canne, il existe aujourd’hui un problème majeur qui participe à cette augmentation des abandons. Il s'agit de la reproduction illégale des particuliers :

Le problème c'est que tout le monde fait de la reproduction et vend à tout va. Il y a une loi qui est sortie qui dit que la reproduction est illégale et interdite pour les particuliers. Aujourd'hui en Martinique, il y a des gens qui se disent éleveurs partout. Il y a des chiens qui ne servent qu'à ça. Et si les chiens sont malades, on s'en débarrasse, on les jette dans la rue, c'est pas possible 

Face à la reproduction des animaux en Martinique qui tend à devenir ingérable, et à la hausse des abandons, Katia Breton lance un appel aux élus politiques :

Il y a énormément de problèmes, et aujourd'hui on n'est pas entendus. On demande vraiment une écoute, et à être reçus, que des campagnes de stérilisation soient faites, mais c'est aussi un problème sanitaire. Lorsque les chiens meurent et qu'il pleut, tout va dans nos eaux