Préavis de grève aux urgences : les médecins reportent leur mobilisation pour le moment

Pas de grève ce lundi aux Urgences du CHU de Martinique. Depuis plusieurs jours, les médecins urgentistes avaient annoncé qu’ils se mobiliseraient dès aujourd’hui, afin de dénoncer la détérioration des conditions de travail et de prise en charge des patients : engorgement des services, manque de lits d’aval ou encore fatigue du personnel. 

Après plusieurs concertations avec la direction de l'hôpital et l’ARS, la mobilisation n’aura pas lieu pour l’instant. Les syndicats doivent analyser le protocole d’accord qui leur a été envoyé vendredi (31 octobre 2025).

Le professeur Papa Gueye, chef de service du SAMU au CHUM et représentant syndical de Samu Urgences de France (SUdf), explique la position des médecins :

Nous sommes arrivés vendredi à la troisième réunion de négociation de dialogue social entre les directions générales du CHUM et de l'ARS avec les représentants syndicaux, avec des avancées très importantes sur l'ensemble des revendications. Ce qui fait que nous allons réunir tous ensemble tous les médecins concernés afin de se prononcer sur la suspension du mouvement de grève. Le temps d'évaluer, en tout cas de suivre les actions proposées par la direction générale du CHUM avec l'appui de l'ARS

Les médecins urgentistes doivent se réunir ce mardi (4 novembre 2025) afin de se prononcer sur la suspension ou non du préavis de grève.

Des revendications précises

Le professeur Papa Gueye, chef de service du SAMU au CHUM et représentant syndical de Samu Urgences de France (SUdf) revient sur les points principaux de revendications :

Les trois grands points, c'est l'augmentation des lits d'aval des urgences, de sorte qu'on n'hospitalise plus de patients dans les couloirs. Le deuxième point, c'est l'accès au bloc opératoire pour la traumatologie d'urgence, pour ne plus avoir de personnes âgées dans les couloirs en attente de chirurgie. Et puis, le troisième point central, ce sont les travaux de modernisation des urgences pour faciliter, pour fluidifier les urgences et éviter restent dans des endroits qui ne sont pas dédiés à leur accueil initial, ni aux soins, ni à leur examen clinique

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Des doléances qui s'expliquent par la situation particulièrement tendue dans ce service critique de l'hôpital :

Actuellement, les patients sont encore dans des couloirs, sont hospitalisés dans des couloirs, ne sont pas opérés à temps. Nous n'avons pas de lit d'aval. Nous espérons des actions immédiates et les actions à court terme d'ici la fin de l'année et les actions à moyen terme dans le premier trimestre de 2026 vont améliorer le capacitaire en termes de lits, aussi bien à Trinité qu'à Pierre Zobda-Quitman, améliorer la fluidification des patients et leur marche en aux urgences, améliorer l'accès au bloc opératoire pour la traumatologie liée aux chutes des personnes âgées. C'est devenu quelque chose de très important à Martinique. Et puis améliorer aussi le fonctionnement global de l'hôpital, surtout pour les jeunes médecins. Ce sont les conditions de travail qui aident à les retenir, qui les font rester à Martinique