Plusieurs syndicats se démarquent d'un appel à la grève générale en Martinique
Depuis plusieurs jours, un flyer fait le tour des réseaux sociaux. Son auteur appelle à la grève générale en Martinique à partir du 1er septembre 2021. Pourtant, plusieurs syndicats et collectifs assurent ne pas être associés à cet appel.
Un flyer largement diffusé sur les réseaux sociaux appelle à la grève générale en Martinique les 1er et 2 septembre. A son origine, l’ONG pour l’Organisation de l’unité, du développement et de la résistance martiniquaise (OUDRM) et le Mouvement des jeunes Martiniquais agissant pour leurs avenirs (MJMA). Deux structures présidée par Edryan Rangoly, un temps candidats aux élections territoriales sous les couleurs du MJMA mais aussi candidat aux municipales de mars 2020 en Guadeloupe sur une liste revendiquant une affiliation au Rassemblement National.
Les revendications vont de la "fermeture des frontières" à la "suppression du passe sanitaire", en passant par "le retrait immédiat des troupes et des forces armées sur le territoire martiniquais". Plusieurs syndicats et associations sont énumérées dans cet appel à la mobilisation.
Or, deux syndicats, la CDMT et la CGTM ont tenu à faire savoir - par voie de communiqué de presse - qu’ils n’étaient pas à l’initiative de cette grève générale. Le collectif des ouvriers agricoles victimes des pesticides a également fait part de sa suprise de se voir cité sur le document.
Ils ont également assuré n’avoir jamais été concertés par OURDM ni MJMA pour l’événement.
C'est ce qu'explique Gabriel Jean-Marie, secrétaire général de la CGTM :
Nous, on ne demande pas le départ du préfet. Si on nous enlève celui là, on va nous en envoyer un autre. Ensuite lorsque vous avez des organisations qui ont des revendications, il y en a qui ont des positions divergentes. Il faut faire un compromis. On ne refuse pas de travailler entre organisations syndicales mais la méthode employée nous a surpris
Le leader de l'une des plus importantes organisations syndicales de Martinique insiste sur ce problème de méthode.
Nous disons que ces organisations ont le droit de s'organiser et de prendre des initiatives mais il y a d'autres manières de s'organiser. Oui, il faudra mettre en échec la politique sociale du gouvernement mais encore faudrait-il qu'on le fasse de manière sérieuse et pas n'importe comment. Sur ce flyer, il y a des demandes qui ne sont pas des demandes d'organisations syndicales
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