Pas d’unité médicale, les syndicats du centre pénitentiaire de Ducos bloquent la prison
Les syndicats de surveillants dénoncent le non-respect des engagements pris depuis 6 ans afin de créer une unité médicale au sein du centre pénitentiaire.

La prison de Ducos tourne au ralenti ce mercredi 12 février. Les trois centrales syndicales UFAP, FO justice et la CGT Pénitentiaire ont décidé de passer à l’action pour dénoncer le non-respect des engagements pris par les autorités pour l’amélioration du parcours du patient détenu.
Et, selon eux, cela fait 6 ans que cela dure. Sans l’unité médicale promise au sein de la prison, les extractions médicales de détenus vers le CHUM continuent de représenter un risque pour l’escorte pénitentiaire, les soignants, la population civile et la personne détenue, elle-même.
C’est ce qu’explique Patrick Louvounou, secrétaire départemental FO Justice :
Nous ne sommes pas à l'abri de violences. Vous avez vu l'assassinat de nos collègues au mois de mai 2019 en métropole. C'est cela que nous demandons aujourd'hui : une unité hospitalière sécurisée, intérieure à la prison 10 ou 15 chambres afin d'éviter de nous retrouver dans les urgences, dans les conditions actuelles où nos vies sont en danger. Aujourd'hui, les personnes détenues sont prêtes à tout
Un précédent, lors d'une évasion au CHUM
En décembre 2016, un baron de la drogue s’était évadé alors qu’il arrivait aux Urgences du CHUM. Plusieurs complices armés avaient pointé leur arme sur les surveillants pénitentiaires pour faire libérer le prisonnier.
Il est important de le dire aujourd'hui puisque le Centre Pénitentiaire de Ducos abrite la seul Juridiction Interrégionale Spécialisée en Outre-Mer, la juridiction spécialisée dans la lutte contre les stupéfiants dans toute la zone, parce que nous sommes le tribunal compétent. Donc, l'ensemble de ces personnes, ces grands barons de la drogue, quand ils sont arrêtés, sont incarcérés au Centre Pénitentiaire de Ducos. Donc, nous sommes en grande difficulté.
Ce matin, la prison fonctionne au ralenti.
L'accès à l'établissement pour les autorités judiciaires pour les extractions des détenus, l'accès des partenaires qui y travaillent sera aussi suspendu, la mise en place des activités scolaires et culturelle ou autres sera suspendue. Donc, c'est le strict minimum. Les détenus vont boire, manger, accéder aux soins parce que nous faisons en sorte que la continuité des soins à l'intérieur puisse se faire. Ils vont manger, la distribution des repas va se faire, ils iront en promenade.
Les syndicats en appellent aux autorités et aux élus pour régler cette situation.
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