Nouvelle mobilisation à l’EHPAD Les Gliricidias au François
Un peu plus de deux mois après une grève de deux semaines, l’EHPAD Les Gliricidias, au François, est au centre d’une nouvelle mobilisation. La Centrale syndicale des travailleurs martiniquais (CSTM) a déclenché un mouvement de grève ce mardi matin (15 juillet).
La situation n’est toujours pas réglée à l’EHPAD Les Gliricidias, au François.
Le 5 mai dernier, la Centrale syndicale des travailleurs martiniquais (CSTM) avait signé un accord mettant fin à deux semaines de grève dénonçant des carences dans la gestion de la maison de retraite.
Un directeur devait être nommé pour s’assurer du bon fonctionnement de l’institution.
En attendant, c’est l’administrateur judiciaire nommé par le tribunal qui est en charge de la gestion de l’établissement.
Grilles cadenassées
Maître Miroite devait rencontrer, ce mardi matin, les représentants de la CGTM-Santé pour faire le point, mais à leur arrivée, les grilles étaient bloquées par un cadenas.
Marcel Rose-Adelaïde, secrétaire général adjoint du la CGTM-Santé, s’est retrouvé devant une porte close.
Quand nous sommes arrivés ce matin, la barrière était cadenassée. Nous avions rendez-vous avec Maître Miroite pour voir notre protocole de suspension de grève. On avait des points à voir et à travailler avec lui. Nous avons attendu Maître Miroite, mais nous n’avons pas pu le rencontrer, comme prévu, à 9 heures. Les autres syndicats ont volé la vedette puisque ce sont eux qui sont rentrés avec Maître Miroite pour négocier leur plateforme que nous ne connaissons pas. On attend simplement de dialoguer avec Maître Miroite et de poursuivre nos travaux.
« Pas assez de personnel »
Le fait qu’aucun directeur n’a encore pris les rênes de l’EHPAD et des retards dans le versement des salaires des contractuels a motivé la nouvelle mobilisation de la CSTM, ce mardi. Un nouveau mouvement de grève a été enclenché ce matin, comme l’explique Jean-Alphonse Stevy, salariée affilié à la CSTM.
Aujourd'hui, nous sommes le 15 juillet et nous faisons grève parce que les CDD n'ont pas été payés. On n'a pas assez de personnel en fait. On travaille la plupart du temps en service réduit. Une personne ne peut pas s'occuper de 13, 14, voire 15 personnes. Ce sont la plupart du temps des personnes qui sont grabataires, qui sont dépendantes, qui sont lourds en fait. Donc une personne ne suffit pas. Aujourd'hui, on ne se bat pas seulement pour le salaire, mais encore une fois pour le manque de personnel. J'entends dire qu'il y a 54 résidents et 57 salariés. Ce n'est pas vrai. Il y a des accidents, de travail, des arrêts maladie, les congés. Bien souvent il y a plus de CDD que de CDI. Les familles paient, mais leurs parents ne mangent peut-être pas à leur faim. Les parents doivent aussi voir que les salariés sont en difficulté. Et si aujourd’hui on se bat, c’est aussi pour les résidents.
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