Manifestation contre la vie chère : circulation rétablie à Mahault au Lamentin sur fond de tensions
La circulation est rétablie au niveau du rond-point de Mahault au Lamentin en cette fin de matinée du 7 octobre. Depuis très tôt ce matin, des camions bloquaient les axes routiers.
Depuis très tôt ce matin, plusieurs camions avaient été positionnés pour bloquer les axes routiers en guise de protestation dans le cadre des manifestations contre la vie chère. Une action visant à dénoncer l’annulation de la table ronde qui était prévue normalement ce lundi et des discussions à l’arrêt depuis plus d’une semaine. La dernière table ronde remonte au 27 septembre.
Des tensions sur place
En milieu de matinée, les forces de l’ordre se sont rendues sur place pour dégager les accès. Les manifestants encore présents sur les lieux dénoncent l’entrave à leur droit de manifester et affirment avoir été gazés par les CRS.
Gladys Roger, trésorière du RPPRAC :
Il y a une petite friction entre certaines personnes qui étaient présentes et qui se sont fait gazer et le remorqueur qui nous explique avec cœur, passion et foi que lui aussi il est avec nous et qu'on le réquisitionne, il est obligé de venir et que la dernière fois qu'il a refusé, il s'est fait convoquer au tribunal. Donc, chacun son métier. Eux, ils nous gazent. Lui, il enlève les encombrants. Nous, les militants, on n'a pas le droit de manifester nos droits calmement, pacifiquement, sans se faire violenter par les forces de l'ordre. On demande du pain, on nous donne du plomb
Malgré des branches et des véhicules renversés obstruant la chaussée, la circulation a depuis été rétablie au niveau du rond-point. Des semi-remorques enlèvent les quelques épaves de voitures qui entravent encore la circulation dans le sens Fort-de-France / Robert et Robert / Fort-de-France et Robert Lamentin, sous la passerelle.
Montrer que la mobilisation perdure
De quoi susciter quelques tensions entre les forces de l’ordre et les militants, comme l’explique Gladys Rogers.
Plusieurs personnes s’étaient mobilisées ce matin, chauffeurs de camions, de bus et de taxis de place. Mais à l’arrivée des forces de l’ordre, tous ont été invités à quitter les lieux.
Un blocage en coordination avec différents corps de métier, les camionneurs, les bus et beaucoup de personnes qui se sont mises en coordination pour pouvoir bloquer certains axes majeurs parce qu'on a l'impression que c'est que quand on fait ça, qu'on nous écoute. Les transporteurs routiers ont été invités à quitter les lieux et ont certainement quitté les lieux par peur de représailles. Aujourd'hui, tout marche par la peur ici en Martinique. Pourtant, il y a des solutions. Il y a eu une commission d'enquête avec plus de 70 solutions.
La membre du RPPRAC déplore une situation où « l’on tourne en rond ».
Pour rappel, Carrère au Lamentin et le rond-point de Somarec à Schœlcher, étaient aussi dans le viseur des manifestants, mais les forces de l’ordre présentes sur les lieux ont pu empêcher les blocages.
La situation dégénère en milieu de journée au niveau du pont de Calebassier. Des échanges de jets de pierres et de gaz lacrymogène ont lieu entre forces de l'ordre et manifestants.
Jordiane, employé espaces verts a reçu du gaz lacrymogène. Il témoigne au micro de Myrtha Paller.
Les gendarmes sont en train de gazer tout le monde sans regarder s'il y a des gens aux alentours
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