Les salariés de la boulangerie Friandises des îles en grève à Schoelcher
La boulangerie Friandises des îles est fermée depuis une semaine, à Schoelcher. Les salariés en colère se sont mis en grève. En cause, le non-versement de leurs salaires depuis 3 mois.

La boulangerie Friandises des îles, située au quartier Batelière, à Schoelcher, est fermée depuis une semaine (mercredi 2 avril).
La vingtaine de salariés en colère et regroupés devant l'établissement s'est mise en grève.
En cause, le non-versement de leurs salaires depuis 3 mois.
Ils déplorent aussi un manque de communication et de transparence du gérant de la structure.
Cette situation les inquiète, car ils n'ont plus les moyens de subvenir à leurs besoins.
Ils souhaitent voir la situation évoluer. Pour cela, ils veulent s'entretenir avec leur dirigeant afin d'y voir plus clair.
« Compliqué à vivre au quotidien »
Selon une salariée, les problèmes ne sont pas nouveaux mais se sont accentués avec le temps :
Ça dure depuis l'année dernière. Il y a eu des retards. Ça a commencé par le 5, le 10, après, ça a continué crescendo comme ça. On a fait appel à un syndicat pour nous représenter et faire valoir nos droits. C'est compliqué pour tout le monde parce que je pense que personne ne peut vivre avec trois mois de salaire en moins. Donc, c'est compliqué au quotidien, que ce soit pour mettre de l'essence dans nos véhicules, pour faire nos courses, payer nos charges, payer nos loyers. Même au niveau de la banque, c'est compliqué. Il y en a qui ont été menacés de saisie, certains qui ont failli perdre leur maison. C'est compliqué à vivre au quotidien et c'est vraiment très difficile, moralement et physiquement. Vu la situation, je ne sais pas si on peut encore sauver cet établissement et ce serait bien dommage.
Malgré nos tentatives, le dirigeant de Friandises des îles n'a pu être joint ce mardi (8 avril).
Comme le précise cette salariée, il est très difficile de joindre ce dernier, basé à Saint-Martin, y compris par téléphone :
Les peu de fois où on est arrivé à l'avoir par téléphone, il nous a dit que c'est en cours. Dernièrement, on l'a eu. Il a expliqué un peu quelques points, mais en fait là, ce qu'on souhaiterait surtout, c'est que nos salaires nous soient versés et qu'il affronte ses salariés et qu'il soit transparent avec nous sur la situation. Parce qu'on ne peut pas rester dans une situation pareille, sans salaire, sans personne pour pouvoir nous parler.
« Qu’il nous explique les choses »
Cette salariée, comme ses collègues, veulent des explications :
On a très bien vu qu'il y avait des choses qui n'allaient pas, mais on n'a jamais eu une vraie réunion avec notre patron pour qu’il nous explique les choses. C'est tout ce qu'on demande. On veut être payés dans l'immédiat. Ce qui nous motive, c'est qu'il faut comprendre quand même que cette pâtisserie existe depuis des années et qu’elle est renommée. On aime ce qu’on fait et faire faire plaisir à nos clients. Notre conscience professionnelle a fait que nous sommes restés ouverts. On se disait que la situation allait s'arranger, qu'on allait être payés…
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