Les salariés de l’Ehpad Gliricidias en grève au François
Les accès de l’EHPAD Les Gliricidias sont obstrués par un piquet de grève depuis 5 h 30 ce mardi matin (22 avril). Les salariés se mobilisent pour dénoncer des carences dans la gestion de l’établissement.

Comme ils l’avaient laissé entendre ces dernières semaines, les salariés de l’Ehpad Gliricidias, au François, sont entrés en grève ce mardi matin (22 avril).
Depuis 5 h 30, à l’appel de la CSTM, une grande partie des 53 salariés a cessé le travail.
Ils dénoncent le flou entourant la présidence du conseil d’administration.
Le syndicat CSTM avait soulevé le problème la semaine dernière à la Maison des Syndicats : une “guerre des chefs” était en train de semer la zizanie au sein dde l'établissement.
Au centre du litige : une direction bicéphale qui empêcherait un bon fonctionnement au détriment notamment des salariés en CDD ou en intérim..
Un service minimum assuré
Dans l’intérêt des 57 résidents, un « service minimum » est quand même assuré.
Les explications de Jean-Michel Palix, délégué syndical CSTM à l’Ehpad Gliricidias.
Depuis le 14 décembre, une assemblée générale a été faite. L'ancienne présidente a démissionné et il y a l'élection d'une nouvelle présidente qui a déposé tous ses documents à la sous-préfecture du Marin. Jusque-là tout allait bien. Et puis, à notre grand étonnement, le 15 février, l'ancienne présidente dit qu'elle n'a jamais démissionné. Depuis, nous tournons avec deux présidentes. Jusque-là, il n'y avait pas d'impact sur la prise en charge des résidents, mais là, maintenant, ça commence vraiment à devenir très compliqué puisque nous avons les deux présidentes qui donnent des ordres. Ça met un climat très délétère au sein du personnel. Aujourd'hui, nous demandons aux autorités de prendre leurs responsabilités, car nous avons l'impression qu'elles jouent la montre. Ça n'arrange pas les affaires du personnel. Pour une bonne prise en charge des résidents, il faut que le personnel lui-même soit bien. Si nous ne sommes pas bien, évidemment, il y aura des répercussions sur la prise en charge des résidents. Nous voulons quand même rassurer les familles. Nous faisons tout pour que la prise en charge soit correcte vis-à-vis des résidents, mais c'est vrai que ça commence à devenir très difficile parce qu'on ne sait pas vers qui nous tourner.
Les salariés grévistes attendent des réponses claires de l'Agence régionale de santé (ARS) et de la CTM afin de dénouer ce conflit. Et ils sont déterminés, comme l'explique Jean-Michel Palix :
On ne pourra plus continuer dans cette situation. Nous sommes en grève. Nous avons mis en place un service minimum, mais si les choses persistent, si la CTM et l'ARS ne donnent pas de résultat, nous allons être obligés de durcir un peu plus le mouvement. Et chacun prendra ses responsabilités.
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