Les infirmiers libéraux manifestent à nouveau leur colère

Par 19/03/2024 - 12:05

Une nouvelle mobilisation de la profession s'est déroulée ce mardi matin devant la CGSS au Lamentin. Les représentants l'assurent : le métier est en danger.

    Les infirmiers libéraux manifestent à nouveau leur colère
Les infirmières ont symboliquement accroché leurs blouses à la clôture de la sécurité sociale.

Le syndicat Convergence Infirmière tire de nouveau la sonnette d’alarme. Aujourd’hui des mobilisations de ces professionnels de santé sont prévus dans plusieurs grandes villes de l’hexagone, mais également en Martinique, Guadeloupe et à la Réunion..Chez nous les infirmières affiliées à ce syndicat ont prévu de se réunir de le siège de la CGSS au Lamentin à 9 heures.

Le point de revendication principal porte sur la revalorisation des actes et des indemnités de déplacement. Marie-Noël Delannay, la présidente de Convergence Infirmière en Martinique estime que la profession est de moins en moins attractive :

Le métier est en danger parce qu'aujourd'hui il y a beaucoup de burn-out, il y a beaucoup d'abandons dans le métier et l'attractivité du métier n'est pas, n'est pas assurée. C'est à dire que dans quelques temps, on aura de moins en moins d'infirmières. Comment va-t-ont prendre en charge la population vieillissante ? les gens qui sortent de l'hôpital ? Il faut savoir que nous n'avons pas eu d'augmentation de notre lettre clé depuis 2009, donc ça fait quinze ans qu'on nous paye à 3,15 € pour le National et 3,30 €. La clé de notre de notre rémunération, ça n'a pas augmenté. En même temps, ils nous ont fait une augmentation de 0,25 € qui représente 10 %, notre IFD, notre indemnité de déplacement alors que le carburant a augmenté de 35 % en douze ans

Ce désintérêt se retrouve dans les effectifs de la profession :

Parce que quand vous avez une profession où par exemple en Martinique en 2020, nous étions 1600 et qu'aujourd'hui nous sommes 1300. C'est qu'il y a une perte d'envie, d'engouement. Il y a des gens qui lâchent parce que finalement ils ne s'en sortent pas parce qu'il y a des dépressions. L'autre fois, j'ai un collègue qui disait qu'une collègue lui a dit qu'elle ne pouvait plus payer ses charges. Des cabinets ferment

Ecoutez Marie Noël Dalanay était l'invitée de Cédric Catan, ce mardi matin :

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