Le cyclotron comme moteur de coopération régionale

Par 05/05/2017 - 09:09 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:10

Le comité de pilotage du futur cyclotron de la Martinique s’est réuni jeudi (4 mai 2017). Des représentants de l’OECS, d’Antigua et de Curaçao étaient présents. Il s’agissait de faire le point sur l’avancée de ce chantier et de consolider la volonté de renforcer les liens de coopération pour l’utilisation de cet appareil.

    Le cyclotron comme moteur de coopération régionale

Le comité de pilotage du futur cyclotron de la Martinique s’est réuni jeudi avec des représentants de l’OECS, d’Antigua et de Curaçao. Il s’agissait de faire le point sur l’état d’avancée de ce chantier et de consolider la volonté de renforcer les liens de coopération entre le CHU et des pays de la Caraïbe pour l’utilisation de cet  appareil.

Dédié à la lutte contre le cancer, à son diagnostic précoce, à son traitement et à son suivi post-thérapeutique, cet outil est considéré comme un moteur de coopération régionale. "Beaucoup de personnes vont aux Etats-Unis parce que nous n'avons pas la capacité de les soigner à Sainte-Lucie. Nos frères ce sont les Martiniquais. C'est plus accessible pour nous. En plus du cyclotron, nous voulons augmenter notre coopération pour les traitements. C'est important parce que nous avons un haut taux de mortalité à Sainte-Lucie, notamment le cancer de la prostate, colorectal, de l'estomac, des seins, de l'utérus... Nous avons de besoin de diagnostic", a commenté Cléophas Dauvergne, agent du ministère de la santé de Sainte-Lucie.

Une collaboration qui sera nécessaire avec les autres îles pour assurer notamment la stabilité financière d'un outil particulièrement coûteux.

"On évalue qu'un cyclotron doit servir à 5 ou 6 TEP Scan. Si le cyclotron ne sert qu'un seul TEP Scan en Martinique, il sera déficitaire. Cela n'aurait pas été le cas si le cyclotron avait le TEP Scan de la Guadeloupe. Il faut donc développer des collaborations avec les pays voisins, à la fois pour des raisons économiques mais aussi pour des raisons de recherche. Cela permettra d'avoir des études et des résultats pour faire avancer la science en tenant compte de la spécificité du patient caribéen", explique Karim Farid qui suit le projet pour le CHU.

Premier patient attendu en 2019

Le comité de pilotage a également fait le point sur l'avancée des travaux. Si le projet progresse selon le calendrier établi, le premier patient est attendu pour janvier 2019.

"Nous sommes dans la phase d'appel d'offre et d'étude du dossier. On espère que les travaux vont démarrer avant 2018. Il faut construire le bâtiment et installer cette machine, financée intégralement par la CTM. Un industriel va gérer cette machine. Les travaux prendront un an et demi voir deux ans", indique Karim Farid.

Aujourd'hui seulement 12 patients martiniquais par mois peuvent bénéficier d'un diagnostic via TEP Scan grâce à un accord avec l'hôpital Georges Pompidou à Paris. Ils sont obligatoirement accompagnés par leur médecin.

Dans un entretien avec Jean-Marc Pulvar, Karim Farid explique le changement que représentera l'installation du cyclotron en Martinique :