Le casse-tête des entreprises chargées de ramasser nos ordures

Par 27/10/2020 - 08:00 • Mis à jour le 27/10/2020 - 16:52

La grève des agents du SMTVD pèse lourdement sur l'activité des entreprises qui ramassent nos ordures. Entre la recrudescence des nuisibles aux abords des dépôts de déchets et parfois l'exaspération de la population, les éboueurs travaillent dans des conditions délicates.

    Le casse-tête des entreprises chargées de ramasser nos ordures

Tous les jours depuis 12 octobre dernier, jour où le préfet a réquisitionné les agents du SMTVD pour ouvrir les exutoires, le scénario est le même devant le centre d'enfouissement de Petit Galion au Robert. Les camions de collecte des ordures attendent en longue file indienne pour décharger leurs bennes. Parfois, certains sont obligés de rebrousser chemin, le tonnage étant plafonné chaque jour. "Nous avons un très grand nombre de camions qui ne sont pas vidés. Notre objectif sera de les vider au plus vite, une fois que les décharges seront ouvertes. Il y en a qui sont remplis depuis 4 ou 5 jours. Ce qui est un problème sanitaire mais aussi un problème d'entretien des véhicules. Ce sont des camions qui sont en principe lavés tous les jours", déplore Thierry Sabine, directeur SEEN Environnement.

Si la réquisition des agents du site par le préfet a permis de reprendre la collecte des déchets, l'activité est particulièrement compliquée pour les éboueurs. Au cours de leurs tournées, ils sont confrontés à la recrudescence de nuisibles, notamment des rats et des vers mais aussi parfois à l'exaspération des administrés. Des administrés à qui il faut expliquer que les éboueurs n'ont rien à voir avec la grève et qu'ils en sont aussi victime.

Des éboueurs pris à parti

"Nos salariés sont obligés de rentrer dans les déchets pour pouvoir les retirer. Ils doivent collecter des bacs surchargés et des sacs déposés au sol. C'est très compliqué. Il arrive même qu'ils se fassent agresser par des habitants qui pensent qu'on est à l'origine de la problématique", observe Thierry Sabine, directeur SEEN Environnement.

Le blocage des sites de dépôt des déchets auquel s'ajoutent les opérations de maintenance de l'incinérateur de la Trompeuse oblige les entreprises de ramassage à modifier leur organisation. "C'est très compliqué. On a mis en place des horaires décalés. On appelle les salariés un peu à n'importe quel moment pour pouvoir répondre aux attentes de la population pour éviter que la situation n'empire", confie Thierry Sabine.

Le ramassage se fait prioritairement dans les centre-bourgs et à proximité des lieux sanitairement sensibles comme les hôpitaux. "Tous les jours on s'organise avec la Cacem, Cap Nord et l'Espace Sud afin de choisir les points stratégiques à collecter en priorité pour limiter les risques sanitaires", indique Thierry Sabine.

Pour faciliter la tâche de ses employés, Thierry Sabine demande aux administrés de "faire preuve d'un peu de civisme. Si possible de trier le plus possible. Aujourd'hui nous ramassons ce qui est recyclable sec car l'exutoire est ouvert, ce qui représente un volume important dans les ordures ménagères".

Hier, les négociations ont progressé jusqu'au point de la gestion des jours de grève. Les deux parties n'ont pu trouver un accord et l'USAM a annoncé la poursuite de la grève.

 


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