Le Palais de justice entravé par des bananiers et des sargasses
Objectif de cette démonstration : montrer l’opposition de la population à la menace de non-lieu dans l'affaire du chlordécone.
Alors que les juges de Paris doivent rendre leur décision en ce début de semaine sur les plaintes pour empoisonnement au Chlordécone, des militants ont mené une action ce matin, lundi 27 juin, pour bloquer l’accès au tribunal avec des banderoles et des végétaux, symboles de l’empoisonnement aux pesticides, et notamment au chlordécone.
Ces derniers mois, les associations parties civiles dans ce procès ont multiplié les recours, en apportant de nouvelles preuves de l’utilisation de chlordécone jusqu’en 2004. Soit bien au-delà de son interdiction en 1993, et donc de la menace de prescription.
Via la voix de son porte-parole, Philippe Pierre Charles, le collectif "Lyannaj pou dépolyé Matinik" se déclare "totalement solidaire de ce geste symbolique montrant que contre le non-lieu, pour la justice et les réparations, le combat continue".
Sé an trè bon bagay : ce ne serait pas normal que rien ne se fasse alors que toute la population crie au scandale devant cette menace de non-lieu. La messe n'est pas dite, les avocats continuent à mettre en avant des éléments de procédure et, aujourd'hui, il s'agit de faire prendre conscience à ces Messieurs et Dames de la justice et de l'état qu'un non-lieu serait véritablement un affront. Un crime comme ça ne peut pas rester impuni.
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