« La situation de la santé en Martinique est alarmante »
Lors de sa rentrée sociale hier (jeudi 7 septembre), le syndicat CDMT Santé Sociaux a de nouveau dressé un constat inquiétant de la santé en Martinique et souhaite alerter la population.
La CDMT Santé sociaux a acté sa rentrée sociale hier (jeudi 07 septembre 2023) à Fort-de-France (au Squash hôtel) lors d'une réunion en présence des secrétaires CDTM santé de chaque hôpital de Martinique.
Cette réunion a permis de faire remonter les réalités de chaque site de santé mais également de faire un point sur la situation critique du secteur. Le constat est affligeant, indiquent-ils. C’est pourquoi ils souhaitent tirer la sonnette d'alarme.
La CDMT Santé sociaux affirme prôner l’égalité de prise en charge et d’accès aux soins pour tous les Martiniquais. Pour le syndicat, au-delà du manque de praticiens, d’autres contraintes viennent s’ajouter ici. L’octroi de mer sur les médicaments, ou encore les difficultés de paiement des fournisseurs, qui exacerbent les inégalités.
Manque de médecins, coût des médicaments
Pour Olivier Villeronce, secrétaire général en charge du CHUM pour la CDMT santé sociaux, il faut revoir l’octroi de mer sur les médicaments.
On a besoin de l’aide de la CTM, ne serait-ce que pour pouvoir réduire et ne pas mettre cet octroi de mer sur nos médicaments. Là, nous sommes en grande difficulté. Mettons-nous autour d’une table, CTM, Agence Régionale de Santé et CHU afin de pouvoir trouver une solution et voir dans quelle mesure on peut payer l’octroi de mer. Nous arrivons au stade où ne commençons à ne pas pouvoir payer à temps nos fournisseurs. Ils commencent à devenir frileux. Nous sommes toujours dans l’urgence. On a un surcoût du fait des fournisseurs mais aussi du fait qu’on doit faire venir les médicaments par avion et non par bateau, car nous sommes systématiquement dans l’urgence
La situation sanitaire en Martinique est alarmante pour la population, assure la CDMT Santé Sociaux. Manque de praticiens, manque de moyen, manque de financement.
Bruno Charles-Achille, secrétaire général, en appelle à la prise de conscience de la population.
Aujourd’hui, pour détecter la cancérologie, le médecin traitant vous donne un courrier. Vous faîtes les premiers clichés après 8 mois, vous avez le temps de mourir. Nous sommes en rupture de soins à la Martinique. Qu’est ce qu’on fait ? On développe des cancers et de plus en plus jeunes. Notre CHU est totalement sinistré. La première démarche, c’est d’inviter chacun des Martiniquais à y réfléchir
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