La Guyane toujours mobilisée après deux semaines de grève

Par 03/04/2017 - 14:31 • Mis à jour le 18/06/2019 - 14:53

Début de la deuxième semaine de grève générale en Guyane. La délégation composée d’Ericka Bareigts et Matthias Fekl est repartie à Paris. Les propositions faites par les ministres ont permis des avancées mais aucun protocole de fin de conflit n’est signé. L’enveloppe d’un milliard d’euros débloquée est jugée insuffisante.

    La Guyane toujours mobilisée après deux semaines de grève
En ce lundi 3 avril 2017, la Guyane reste pour la deuxième semaine consécutive complètement paralysée.
La venue des ministres de l'intérieur et de l'outre mer, mercredi 29 mars n’aura donc pas permis de résoudre le conflit.

En effet, dimanche 2 avril, le collectif Pou la Guyane Dekolé a refusé de signer le protocole de fin de conflit. Ses membres, à l’image de Gauthier Horth, entrepreneur minier, estiment que les mesures proposées par Ericka Bareigts ne sont pas à la hauteur des attentes.



Le collectif estime que l'envellope d'un milliard d'euros débloqué par le gouvernement est insuffisant. Selon eux il faut plus de deux milliards afin de régler tous les problèmes. Le gouvernement, par l'intermediaire du premier ministre, Bernard Cazeneuve, a rejeté, lundi 3 avril, la demande jugée « irréaliste » des meneurs du mouvement social en Guyane de porter à 2,5 milliards d’euros le plan d’urgence du gouvernement.

Mickael Mancée, porte parole des 500 frères, estime que les revendications proposées par le collectif sont légitimes. Elles seront d’ailleurs débattues lors du prochain conseil des ministres qui aura mercredi 5 avril 2017.



Mais tout n’est pas négatif, certains secteurs ont obtenus des avancées, comme les socioprofessionnels mais par solidarité avec les autres secteurs le protocole n'a pas été signé selon Stéphane Lambert, président du Medef



Le collectif a appelé les commerces à fermer mardi 4 avril 2017. De plus, une marche est prévue le même jour dès 9 heures depuis le rond point de la Carapa, à l'entrée du CSG à Kourou.

La ville spatiale est bloquée depuis lundi dernier.

Xavier Chevalier