La Fédération Commerces et Services UNSA FCS au contact des réalités des collègues antillais
Depuis le lundi (17 novembre) et jusqu’à ce vendredi 21 novembre, la Fédération Commerces et Services de l’Unsa FCS organise un séminaire national en Martinique, placé sous le thème « À la rencontre des Outre-mer ». Il regroupe une centaine de participants venus de l’Hexagone, de Guadeloupe et de Guyane.
Cette semaine a été l’occasion pour les membres du syndicat national de plonger au coeur des problématiques rencontrées par leurs collègues ultramarins. Les débats ont été nourris par des échanges sur le pouvoir d’achat, l’accès au salariat. Ensuite, ils ont été concrétisés par des visites de terrain.
Pour la secrétaire général nationale de l'UNSA FCS, Fatiha Hiraki, il était important de faire preuve de solidarité avec les collègues antillais qui rencontrent des défis particuliers bien qu’ils travaillant pour les mêmes enseignes qu’en métropole.
Nous sommes venus les rencontrer, écouter leurs problématiques en termes de droit du travail. Des problématiques particulières à la Martinique. Nous avons voulu montrer notre esprit de solidarité. Les militants qui travaillent en France dans les mêmes enseignes qu’en Martinique, en Guadeloupe ou en Guyane rencontrent les mêmes problèmes, mais c’est peut-être plus complexe pour eux car ce sont des salariés dans un état plus précaire. En termes de soutien juridique, ils sont un peu laissés de côté. Et nous, nous voulons démontrer que nous ne les laissons pas de côté, nous ne les stigmatisons pas.
Le syndicat insiste sur une réalité sociale plus dure dans les Outre-mer : contrats précaires, isolement juridique, difficultés d’accès à certaines protections.
Un pouvoir d’achat en chute libre
Au fil des échanges, Fatiha Hiraki dit avoir mesuré l’ampleur des disparités entre l’Hexagone et les territoires ultramarins, notamment en matière de pouvoir d’achat.
La précarité, la baisse du pouvoir d’achat, les produits taxés. Nous avons appris que certaines personnes touchaient entre 500 et 1000 euros pour des temps partiels. Cela fait une différence énorme. On ne peut pas toucher un SMIC en Martinique, environ 1300 euros, et vivre avec toutes les taxes qui incombent aux produits importés. Cela nous a touchés : il faut ajuster les salaires en fonction du territoire.
Face à la vie chère, à la précarité et à l’absence de prise en compte des réalités territoriales, l’Unsa FCS estime nécessaire de repenser les barèmes salariaux du secteur.
Les Antilles sont la France. Pourquoi les salariés des commerces et des services n’ont-ils pas un barème spécifique pour les Outre-mer ?
Ce séminaire est l’occasion pour le syndicat de réaffirmer sa volonté d’agir pour une meilleure reconnaissance des spécificités ultramarines, tant dans les négociations nationales que dans l’accompagnement juridique au quotidien.
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