L’Assaupamar, 45 ans de lutte et des priorités renouvelées pour 2025

L’Assaupamar a clôturé l’année 2024 avec un bilan juridique remarquable : 14 actions menées et 12 procès remportés. Ces résultats confirment le rôle central de l’association dans la défense du patrimoine et de l’environnement martiniquais.

Lutter contre la corruption écologique

Pour 2025, Rosalie Gaschet, présidente de l’Assaupamar, affirme la volonté de l’association de maintenir la pression sur des dossiers clés tels que les aires de mouillage, l’eau, le foncier et la gestion des déchets. Elle ajoute une thématique cruciale à l’agenda :

Cette année, nous allons nous préoccuper beaucoup plus de la corruption qui est liée à l'environnement. Derrière chaque projet écologique soi-disant, il y a une corruption. Nous allons nous attaquer à cela et continuer à nous attaquer à la problématique du foncier parce que les Martiniquais, contrairement à ce qu'on rapporte, étaient propriétaires de leur terre et ils sont volés.

Le cas de Morne Calebasse sous la loupe

Parmi les dossiers prioritaires figure celui de Morne Calebasse, où le groupe Vinci projette de construire 58 logements sociaux dans une zone à risques. Pierre Gallet Saint-Aurin, membre du conseil d’administration et animateur de la commission juridique, met en lumière les problématiques de ce chantier :

Le groupe Vinci doit construire 58 logements sociaux à Fort-de-France, dans une zone soumise à glissement de terrain et où la circulation générale est très problématique. Le début des travaux a déjà généré des fissures dans les maisons voisines. Nous demanderons que ces fissures soient expertisées pour évaluer l’impact réel du chantier sur les habitations et sur la stabilité des sols. 

Forte de ses succès passés, l’Assaupamar entend redoubler d’efforts pour protéger le patrimoine naturel et humain de la Martinique.