Huit emplois menacés par un plan social à la Brasserie Lorraine

Par 17/01/2023 - 07:00

Le plan social soumis par le direction de l'usine au tribunal mixte de commerce prévoit la suppression de 8 emplois. Les salariés dénoncent un manque de transparence.

    Huit emplois menacés par un plan social à la Brasserie Lorraine

Le 24 janvier prochain, le tribunal devra statuer sur la poursuite ou non du redressement judiciaire de brasserie Lorraine, ainsi que sur l’élection des représentants du personnel pour la poursuite des consultations.

La juridiction prendra également connaissance d'un plan social proposé par la direction de la brasserie. Cette dernière prévoit la suppression de 8 emplois au sein de l'unité de production. Une mesure justifiée par le manque de rentabilité de ce secteur. 

Les dirigeants mettent en avant un besoin de réorganisation économique et se défendent de mener une chasse aux sorcières. Tous les salariés concernés par le plan sont en effet membre de la CGTM-FSM mais la direction assure que c'est le cas de la très grande majorité du personnel de l'unité de production.

"Lorsque l'on fouille un peu, on voit que les 8 personnes menacées de licenciement sont essentiellement des anciens grévistes dont personnels protégés", s'étonne David Mariette, représentant du personnel. "Je suis sur cette liste et on voit que la direction cherche à sanctionner ceux qui ont dénoncé son manque de compétence dans cette affaire", assure David Mariette, représentant du personnel.

Stratégie

Les salariés dénoncent par ailleurs un manque d'information sur ce plan social. "Nous sommes allées à l'audience au début du mois de décembre, nous avons entendu le tribunal dire qu'il n'était pas suffisamment informé du plan. Nous pensions qu'entre temps la direction nous aurait communiqué le plan et les justificatifs mais nous n'avons pas de réponse", dénonce le bâtonnier Raphaël Constant, avocat de la CGTM-FSM.

D'autant que pour le syndicat ce plan est la conséquence des choix stratégiques de la direction. "Plus des trois quarts de la dette est intra-groupe. La brasserie ne doit de l'argent qu'au groupe Antilles-Glace (Despointes) et assez peu aux fournisseurs", souligne David Mariette.

Il dénonce également la nouvelle ligne de production installée par la direction. "Elle fonctionne moins bien que celle qu'on avait avant. On est à peu près à 45% des capacités soit les mêmes résultats de l'ancienne ligne qui avait 40 ans", assure l'élu du personnel.

"On est sur un investissement de 11 millions d'euros avec des financements de l'Europe et de la CTM. C'est un gâchis  parce que c'est une entreprise viable qui fait des produits aimés par les Martiniquais", regrette-t-il.

 


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