Une vingtaine de greffiers mobilisée à l'entrée du palais de justice de Fort-de-France
Ce 26 juin, l'ensemble des greffiers de France étaient appelés à se rassembler pour protester contre le projet de revalorisation salariale. En Martinique, le mouvement a été suivi par une vingtaine de fonctionnaires.
“Rémunération à hauteur de nos fonctions”, “Pas de greffier = justice à l’arrêt” ou encore “Je travaille pour l’(in)justice française” sont les slogans qu’on pouvait lire sur les pancartes des greffiers “en colère” ce matin devant le palais de justice de Fort-de-France.
Ces derniers, tous rassemblés ce matin devant les tribunaux de France, protestent contre un projet de revalorisation salariale et dénoncent le “mépris” dont leur profession fait l’objet depuis des années.
Outre le matériel obsolète et des conditions de travail difficiles, s’ajoute une nouvelle grille salariale. Celle-ci pénalise un grand nombre de greffiers voulant obtenir le greffier principal, c’est-à-dire le statut de fonctionnaire de l’État de catégorie B.
Vers une multiplication des inégalités
Le reclassement avec indice majoré identique ou immédiatement supérieur s’accompagne d’une baisse d’échelon. De facto, cela provoque une rupture d’égalité avec les collègues en sortie d’école et une mise à mal de l’ancienneté.
En attente de cette revalorisation salariale, ces garants de la procédure civile pénale envisagent de poursuivre leur mobilisation voire même de la durcir en allant jusqu’au mouvement de grève, aux interruptions de procédure et bien d’autres. C'est ce qu'explique Catherine Pincemin, greffière et représentante de l’UNSA :
Notre travail est méprisé. On ne tient pas compte de nos compétences. On ne nous reconnaît pas. Aujourd'hui, on va rester mobilisés et on va entamer des actions plus conséquentes au fur et à mesure du mouvement de grève, parce qu'on ira jusqu'au mouvement de grève. On va tous se réunir. On va décider de faire certainement une motion et après la motion, on va engager des actions.
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