Grève à la Saur Martinique, les discussions se poursuivent
Depuis le 11 août, les salariés de la Saur Martinique sont mobilisés. Si des avancées ont été obtenues sur certains points, la question de l’équité dans le versement d’une prime bloque encore la signature d’un accord.
La mobilisation, entamée il y a une dizaine de jours, reste vive.
Malgré les discussions engagées le 18 août, les syndicats réclament que la prime litigieuse soit versée intégralement à l’ensemble du personnel.
Une avancée qui ne suffit pas
De son côté, la direction estime avoir déjà répondu aux revendications initiales, comme l’a expliqué Maxence Mirabeau, directeur général de la Saur Martinique :
Il y a une première catégorie de personnel qui est les collaborateurs que nous avons intégrés lorsque nous avons gagné la délégation de service public de Cap Nord. Ces gens-là, effectivement, nous avons accepté de leur verser l'entièreté de la prime sans condition, à telle enseigne que le secrétaire général de leur syndicat nous a demandé un protocole de fin de grève qu'on leur a transmis puisqu'on répondait à toutes leurs revendications.
Les discussions concernent les plus anciens.
Après, il y a une deuxième catégorie de personnel qui était le personnel de Saur Martinique qui était là avant l'intégration des gens de Cap Nord. Pour cela, il y a un protocole signé par eux et par la direction qui les a assujettis à un certain nombre de critères pour la deuxième partie de la prime. Et cela, dans un groupe comme Saur, nous demandons que ce protocole qui a été signé par tout le monde soit appliqué.
Les syndicats campent sur leur position
Pour les représentants syndicaux, l’enjeu est clair : pas question d’accepter un dispositif qui laisserait une partie des salariés de côté. Patrick Celot, logisticien à la Saur et délégué CGTM, a insisté sur la nécessité d’une réponse plus juste.
La direction nous a fait une proposition avec un petit pas d'avancée. Nous, on a fait une contre-proposition, donc du coup, on a attendu qu'ils fassent un retour et ils sont revenus vers nous. Ce n'était pas encore ce qu'on attendait, donc on y a fait encore une contre-proposition et ils sont partis pour réécrire. Maintenant, on attend le retour. J'espère que ça va être quelque chose de positif. Il y a une histoire d'égalité qu'il faut que la direction assure. Du coup, on ne peut pas accepter qu'une partie des salariés soit lésée par rapport à ce qu'ils ont fait eux-mêmes.
Le service assuré
En attendant une issue favorable, la Saur affirme avoir pris des dispositions internes pour limiter les perturbations selon Maxence Mirabeau.
Au niveau opérationnel, on est en mode dégradé, qui seraient d'ailleurs les mêmes types de procédures qu'on emploierait en cas de crise, par exemple, pour un cyclone, etc. On a évidemment des sous-traitants. On a aussi des gens, et ça, je tiens à le souligner, je les remercie, du personnel qui continue à faire astreinte parce qu'il y a une certaine idée du service public et pour qu’il y ait un minimum d’impact sur nos clients.
Le dialogue reste ouvert, mais la tension demeure. La signature d’un protocole de fin de grève dépendra de la capacité des deux parties à trouver un compromis.
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