En Martinique, près de 600 manifestants contre l'austérité dans les rues de Fort-de-France ce jeudi

Par 18/09/2025 - 15:01 • Mis à jour le 18/09/2025 - 15:07

La nouvelle mobilisation nationale contre l’austérité a rassemblé près de 600 manifestants dans les rues de Fort-de-France ce jeudi matin (18 septembre) pour protester contre le plan budgétaire annoncé par le gouvernement en juillet dernier.

    En Martinique, près de 600 manifestants contre l'austérité dans les rues de Fort-de-France ce jeudi
@Morgane Garnier

Ce jeudi (18 septembre), plusieurs centaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues de France, à l'appel des syndicats, pour cette journée de manifestation du 18 septembre.

Cette nouvelle journée de mobilisation nationale contre l’austérité du gouvernement a été relayée en Martinique.

Près de 600 manifestants ont défilé dans les rues de Fort-de-France, ce matin.

Des mesures critiquées

Force Ouvrière, CGTM, CDMT, CSTM, SNES-FSU…, les organisations syndicales de Martinique étaient mobilisées pour protester contre le plan budgétaire annoncé par le gouvernement en juillet dernier.

Parmi les mesures critiquées : la suppression de 3 000 postes de la fonction publique en 2026, le gel du point d’indice des fonctionnaires ou encore une économie de 5 milliards d’euros sur les dépenses de santé.

Des annonces qui ne passent pas pour les différentes professions impactées.  

Des professionnels en colère

Dans le défilé des professionnels révoltés, comme Gladys Guillou, secrétaire académique du SNPTES UNSA Martinique.

Moi, je travaille à l'Université des Antilles. Le problème, c'est qu'on ne remplace plus les personnels qui partent à la retraite et on vous demande de faire autant. Donc on est déjà épuisés et en plus, on n'est pas revalorisés. Donc, c'est injuste. On demande aussi que les budgets de la recherche puissent être revalorisés parce que ça veut dire aussi moins de recherche, moins d'innovation. Donc ce n'est plus possible.

« De futurs pauvres »

La revalorisation des salaires, notamment, c'est ce que réclame bon nombre de fonctionnaires mobilisés comme Véronique Sorel, qui travaille dans le service transport au foyer de l'enfance à Saint-Joseph

Quand tu vas faire tes courses, tu vois combien le panier de la ménagère a augmenté alors que les salaires, eux, n'évoluent pas. En fin de compte, on veut qu'on consomme, mais les salaires ne suivent pas. Déjà, on n'en a pas beaucoup et on veut tout nous enlever. Je pense qu'on qui est amené à devenir des futurs pauvres.

« Ecouter la population »

Dans le domaine de la santé, c'est surtout le manque de moyens humains et matériels qui est décrié. Et si les revendications ne sont pas entendues aujourd'hui, les professionnels comptent sévir, comme l’explique Marcel Rose-Adélaïde, secrétaire général adjoint de la CGTM Santé.

De toutes les façons, il va falloir bloquer, même si Monsieur Retailleau, à chaque fois qu'il y a des blocages, nous envoie les forces de l'ordre, les forces de répression. Nous, nous disons que ce n'est pas comme ça qu'on dialogue. Le dialogue social doit se passer de manière concertée et il faut écouter les travailleurs, la population et les retraités, qui ont tant travaillé et qui voient leurs pensions diminuer. Ce n'est pas acceptable.
Le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, a moins d'un mois pour présenter un projet de budget. Les syndicales ont martelé ce jeudi matin. Il est attendu au tournant.

Dans l’Education nationale

A noter que dans l’Education nationale, le taux de grévistes était ce jeudi, selon les chiffres de l’académie de Martinique, en moyenne de 16,63 %.

La participation dans le premier degré est estimée à 30,45 % dans les écoles, à 17,77 % dans les collèges, à 8,09 % dans les lycées d’enseignement général et technologique et à 12,99 % et dans les lycées professionnels.


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