Des médecins du CHUM manifestent devant l'hôpital

Plus de 80 médecins et soignants du CHUM, ont eux aussi décidé de se mobiliser ce vendredi en début d’après-midi. Ils ont fait part de leur mal être, de leur difficulté à exercer leur métier dans la sérénité et ont dénoncé les attaques dont ils sont la cible depuis quelques semaines.

Silencieux depuis l’instauration du passe sanitaire à l’hôpital, ils appellent aujourd’hui à l’apaisement. La manifestation qui se voulait sous le sceau du pacifisme a été quelque peu perturbée.

L’appel au calme n’a malheureusement pas été partagé par tous les membres du CHUM. Avant même de présenter leur message, les praticiens hospitaliers, en majorité des médecins, ont été violemment pris à partie par un agent de l’hôpital.

Après le départ de cet individu, les soignants, alignés, chacun portant une lettre sur leur blouse, ont pu dévoiler leur message aux passants.

On pouvait y lire : "Plus jamais un virus entre nous,je suis vacciné, je vais bien, je vis, je soigne"

Un message qui prend tout son sens pour le docteur Audrey Zabulon, qui travaille dans les services endocrinologie et cancérologie. "Je suis très triste de constater que nous devons arriver à l'hôpital en gérant notre crainte d'être agressé. J'aurais voulu retrouver la sérénité avec nos équipes, avec le personnel hospitalier", confie-t-elle.

Les praticiens ont également fait part de leur inquiétude quant à la continuité des soins du fait de l’avalanche de droits de retrait au sein du CHUM. "Certains services sont clairement en sous-effectif, avec toutes les conséquences que ça peut avoir pour la continuité des soins. Et là on nous annonce un grève générale pour la semaine prochaine", s'inquiète le docteur Nicole Desbois Nogar.

Après cette mobilisation, les praticiens ont regagné leurs services et leurs patients en espérant que leurs messages d’apaisement seront entendus du plus grand nombre, même si l’appel à la grève générale les rendait néanmoins assez sceptiques.

Ecoutez le reportage de Cédric Catan :