CTM : des agents payés à ne rien faire ?
Ils seraient près de 1000 sur les 4200 agents que compte la CTM à être payés à ne rien faire depuis des mois. Sur certaines fiches de paye, des points d'interrogations remplacent la fonction de l'agent. Pour les élus de la majorité, il s'agit purement et simplement de propagande même si ils ne nient pas des difficultés dans la gestion du personnel.
Près de 1000 agents sur les 4200 que compte la CTM seraient payés à ne rien faire. C'est en tout cas ce qu'affirment certains salariés et des organisations syndicales.
Depuis la mise en place de la Collectivité Territoriale de la Martinique en décembre 2015, et donc la fusion des ex conseil régional et conseil général, certains se retrouveraient sur le carreau, sans fonction définie. Comme en témoigne Clarisse. Sur sa fiche de paye, des points d'interrogations remplace sa fonction alors qu'elle perçoit toujours son salaire. "Je n'occupe aucun poste. Pas de poste, pas de fiche de poste, pas d'activité, pas de mission. Le blanc total j'ai envie de dire. Je vous avoue que c'est compliqué de se lever tous les matins et de prendre les embouteillages pour pas grand chose. Psychologiquement, c'est épuisant, démoralisant", raconte la jeune femme.
Elle ne serait pas la seule à attendre son affectation. De l'aveux des syndicats et des agents, l’organisation salariale serait très compliquée à l'intérieur de la jeune collectivité. L’organigramme définitif de la CTM n'a toujours pas vu le jour après deux ans d'existence de la collectivité.
Du côté de la majorité, on rejette ces accusations en les traitant de propagande. Pourtant, des élus de l'équipe en charge de la gestion de la CTM reconnaissent à demi-mot des difficultés dans l'organisation du travail. "Il y a une propagande qui consiste à faire croire que le personnel de la collectivité ne ferait rien. Je considère que c'est une injure à nos agents qui travaillent, qui s'activent. Remarquez que si nous avons mis en place très tôt l'organigramme des directeurs, les élections du personnel n'ont pas eu lieu à cause de recours légitimes de certains syndicats. Cela nous a mis en difficulté puisque on ne peut pas valider un organigramme sans l'avis du comité technique qui a été mis en place après les élections de juin 2017", défend Francis Carole, conseiller exécutif en charge des affaires sociales et du personnel.
Francis Carole qui affirme par ailleurs que tout est fait pour que chacun puisse être à sa place le plus vite possible.
Ecoutez le reportage de Clara Vincent :
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