Phyto-Victimes : un soutien crucial pour les victimes du chlordécone
Depuis 2022, l’association « Phyto-Victimes » a déployé une antenne locale en Martinique pour accompagner les victimes du chlordécone dans leurs démarches. Elle revient sur ses actions pour aider à constituer des dossiers de reconnaissance de maladies professionnelles auprès du Fonds d’indemnisation des victimes des pesticides (FIVP).

Le président de l’association « Phyto-Victimes », Antoine Lambert, et la directrice, Aline Fournet, « invités de la rédaction » de RCI ce mercredi 22 janvier, sont actuellement en Martinique pour rencontrer des partenaires associatifs, médicaux et politiques.
Des chiffres clés sur l’accompagnement des victimes
Depuis son installation en Martinique, l’antenne locale de Phyto-Victimes a reçu 240 personnes en prise de contact. Parmi elles, certaines ne remplissaient pas les critères du dispositif faute de pathologie reconnue.
Cependant, l’association a étudié 154 dossiers en détails, comme le précise Aline Fournet :
Nous avons envoyé 95 dossiers au Fonds d’indemnisation, et 73 adultes ont déjà été reconnus en maladie professionnelle et sont indemnisés ou en cours d’indemnisation. Deux enfants exposés in utero dans le cadre professionnel de leurs parents ont également été indemnisés
Un dispositif en progression lente mais positive
Alors que l’association est en place depuis un an, Antoine Lambert parle d’une phase de rodage. En Guadeloupe, où l’antenne sera présente à partir de jeudi, les premiers dossiers commencent à être transmis au FIVP.
Le mécanisme se met doucement en route, mais c’est parti
En revanche, la Martinique demeure tristement le premier département de France en termes de demandes au Fonds d’indemnisation pour 2023. « On a enregistré 53 demandes. Ce n’est pas un chiffre énorme, mais c’est le plus élevé du pays », souligne Antoine Lambert.
Une visite pour renforcer les partenariats
Les représentants de Phyto-Victimes entendent profiter de leur séjour pour renforcer les collaborations avec les acteurs locaux.
Ce travail de terrain est essentiel pour faire connaître le dispositif et continuer à accompagner les victimes du chlordécone dans leurs démarches administratives et juridiques.
A ÉCOUTER l’intégralité de l’interview avec Cédric Catan
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