Octobre rose : la mobilisation contre le cancer du sein se poursuit

En plus de proposer une série d’activités comprenant le yoga, le Pilates, le bèlè, une initiation au rugby ou encore des massages, ce dimanche la pratique du sport et la maitrise de l’autopalpation étaient au centre de la sensibilisation dans la lutte contre le cancer du sein.

Le rôle de la kinésithérapie

À ce titre, une conférence avec deux kinés a également mis l’accent sur la reconnaissance de cette branche médicale dans le suivi avant, pendant et après la maladie.

Car le rôle du kiné est souvent sous-estimé par les autres professionnels de santé. Les kinésithérapeutes comme Marie-Aude Hublier, aujourd’hui, font néanmoins le constat d’un changement progressif.

À partir du moment où l'annonce est faite, la personne qui a reçu cette annonce doit être rapidement prise en charge parce qu'il va y avoir tout de suite une action physiologique par l'annonce de la maladie. C'est-à-dire que la personne, elle va très vite se refermer sur elle-même, enrouler ses épaules, avoir des rétractions au niveau des muscles. Et dans le parcours de soins, si on ne la prend pas tout de suite en charge, tous ces petits mots vont devenir des grands mots dans les deux sens du terme.

Les traitements ont aussi un impact sur les patients.

Dans les différents traitements, que ce soit médicamenteux ou que ce soit chirurgical, il va y avoir des impacts sur la morphologie de la personne, que ce soit postopératoire, il peut y avoir des rétractions tissulaires, donc du coup une difficulté à monter le bras, une protection du sein qui a pu être éventuellement enlevée. Du coup, toutes ces petites compensations vont agir sur l'état émotionnel, l'état psychique, l'état physique de la personne.

Maitriser mieux l’autopalpation

Dans le rayon de sensibilisation au cancer du sein, l’autopalpation occupe une place importante. Un stand proposait ainsi de s’y entraîner sur un buste en silicone. Le but est de repérer les signes visuels et kinesthésiques d’une anomalie.

Ce n'est pas chercher les ganglions, c'est chercher les grosseurs. Il y a des grosseurs qui sont cachées, des petites boules. Et l'idée, c'est de se dire : qu'est-ce que je pourrais éventuellement sentir si un jour je m'autopalpais et que j'avais quelque chose ? Parce qu'il y a beaucoup de personnes qui savent qu'elles s'autopalpent, mais qui ne savent pas à quoi s'attendre en termes de ressenti. Là, l'idée du buste, c'est de les faire chercher et de les faire sentir ce qu'elles pourraient éventuellement sentir.

D’où l’importance d’adopter les bonnes positions et bonnes pratiques, comme descendre au niveau des aisselles, puis descendre au niveau du bas du sein et porter beaucoup d’attention à la souplesse ou non de la peau.

Le sein doit rester tout le temps souple. S'il commence à durcir, ce n'est pas normal.

Et pour l’une des participantes, c’est la prise de conscience :

Là, ça alerte, effectivement. J'ai une amie qui a été atteinte très jeune. Et puis, j'ai une sœur qui est atteinte du cancer du sein également. Je fais très attention. Je pense que je faisais mal mon autopalpation.

D'autres événements de ce type sont à retrouver les prochains dimanches du mois au Robert, à Sainte-Anne et à Trinité. Plus d’informations à retrouver auprès de l’Akam (association kiné en action Martinique).