Les chirurgiens orthopédiques du CHU se forment à une meilleure pose des demi-prothèses du genou
Les pathologies orthopédiques du genou sont plus fréquentes sous nos latitudes. Le recours à des prothèses plus petites offrent une meilleure qualité de soins aux patients. Les chirurgiens du CHU perfectionnent en ce moment leur technique de pose.

Poser une demi-prothèse pour le genou plus rapidement, c'est la promesse faite par les Conférences d'enseignement chirurgical qui se tiennent en ce moment à l'hôpital Pierre Zobda Quitman.
Durant une semainen les équipes du service de chirurgie orthopédique sont formées sur les techniques opératoires de mise en place de la prothèse uni-compartimentale externe du genou.
Cette prothèse est utilisée pour remplacer le cartilage du genou lorsque ce dernier est usé.
Au fur et à mesure, bien que la prothèse reste inchangée les techniques pour la poser évoluent et certaines mises au point restent nécessaires.
Il s'agit d'une opération, moins lourde pour le corps, dont les bienfaits ont été mis en lumière par de nombreuses études.
En Martinique, pas moins de 115 prothèses ont été posées en 2024.
L'usure du genou est une pathologie qui touche un grand nombre de Martiniquais, comme l'explique Octavio Labrada, responsable du service d'orthopédie et des membres inférieurs.
C'est une pathologie très fréquente en Martinique, dans toutes les Antilles, beaucoup plus qu'en métropole. En métropole, il est plus affecté à la hanche et nous, on est plus affecté sur les genoux. Des fois, avec des grosses déformations axiales aussi, c'est-à-dire des déformations axiales, les gens qui sont en courbe ou en X, on va dire, pour mieux comprendre, et qui souffrent des pathologies de genoux très incapacitantes
Le surpoids est un facteur aggravant de ces pathologies.
Il faut savoir que ces pathologies sont associées aussi au surpoids. Les patients qui sont en surpoids sont beaucoup plus affectés. Un patient qui a moins de 60 ans, c'est très difficile de lui proposer une prothèse totale de géniaux. Dans ce cas-là, l'effet d'utiliser seulement une prothèse partielle, ça permet de gagner le temps de vie de son articulation. Si, à l'avenir, dans quelques années, les genoux sont complètement abîmés, dans ce cas-là, on peut passer pour une première fois à la prothèse totale
Une technique aux nombreux avantages
Les nouvelles techniques de pose comportent de nombreux avantages pour les patients :
En prothèse totale, la récupération n'est pas la même, la douleur n'est pas la même non plus. Il y a beaucoup plus de limitations à l'activité sportive. Pendant qu'une demi-prothèse, une petite prothèse partielle, on peut faire des sports sans aucune difficulté. Les malades se récupèrent plus rapidement. Il y a moins de risques d'infection, de complications dans toute la littérature. Et évidemment, ça vaut la peine de maintenir votre articulation et de remplacer seulement une petite partie de l'articulation seulement. Évidemment, c'est une très bonne indication. En plus, ce n'est pas dire forcément qu'on a oublié changer la prothèse. Il y a des patients qui passent tout le reste de sa vie avec une demi-prothèse seulement, c'est-à-dire ces petites prothèses, on va la changer au cas où il y a des complications
Venu spécialement de Brest, Frédéric Dubrana, Professeur d'université et chirurgien, veut transmettre aux équipes du CHU, ses astuces acquises grâce à ses multiples expériences
C'est une technique qui est restée quand même assez confidentielle. Ça veut dire qu'on n'en faisait jamais beaucoup. C'est une technique qui est en train de devenir de plus en plus importante. Et comme elle devient de plus en plus importante, il faut que tout le monde soit bien formé pour pouvoir la faire. Avant, on en faisait, mais très peu. Et maintenant, on en fait de plus en plus
Limité en terme de place, le service orthopédie du CHU de la Martinique devrait voir sa capacité d'accueil augmenter dans un avenir proche. Les médecins pourront ainsi absorber l'activité liée aux chocs traumatiques tout en ayant la possibilité de multiplier les opérations programmées dont les poses de demi-prothèses.
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