Le cyclotron a intégré les murs de l'hôpital Pierre Zobda Quitman
C'est un pas en avant très important pour le traitement du cancer en Martinique. Le CHU de l'île a désormais pris possession du cyclotron. Un outil stratégique majeur pour la détection et le traitement de ces maladies.
Le cyclotron a rejoint le bâtiment PZQ3 du centre hospitalier universitaire de Martinique. Cet équipement sanitaire majeur pour notre territoire a été installé à l'aide d'une grue par le toit de ce bâtiment spécialement conçu pour l'accueillir.
"Cette machine pèse 18 tonnes", explique Ivane Cébarec, responsable du service technique du CHUM. "Il a fallu des moyens de levage impressionnants pour la faire rentrer par le toit qu'on appelle casemate", ajoute-t-elle.
La casemate est une boîte avec des murs de 2 mètres à 2m20 d'épaisseur qui entourent le cyclotron. "Il a fallu enlever les trois bouchons de béton de 16 tonnes chacun qui protègent la machine", précise Ivane Cébarec.
À l'intérieur du bâtiment, un TEP Scan, l'appareil d'imagerie qui utilisera les composants produits par le cyclotron, est en cours de montage. Les enceintes blindées sont elles déjà montées. Un deuxième TEP Scan et un TEP IRM doivent également arriver entre la fin du mois de décembre et fin février.
Diagnostic performant
Ces équipements permettront un bond en avant en matière de performance. "Ce sera un grand pas vers le futur", assure Axel Govindoorazoo, radio-physicien en médecine nucléaire au CHUM. "On va se trouver en position de référence par rapport aux équipements qu'on aura. On va pouvoir diagnostiquer plus facilement. On a la chance d'avoir tous ces équipements au même endroit", indique le spécialiste.
"Le cyclotron ne sert pas à traiter directement le cancer. Il sert à produire des médicaments qui vont être utiles au diagnostic du cancer", souligne Alex Govindoorazoo.
Le bâtiment qui abrite le cyclotron regroupe trois pôles : l’institut caribéen d’Imagerie Nucléaire ICIN, un laboratoire d’anatomie cytologie pathologique ACP et de la pharmacotechnie (pour produire des médicaments injectables de chimiothérapie).
La mise en place d'un tel outil représente "12 ans de combat, de bataille", rappelle Serge Letchimy, président du Conseil exécutif de la CTM.
"Il faut rendre hommage à tous ceux et toutes celles qui y ont contribué comme le président Marie-Jeanne, le président Lise. On a un outil assez exceptionnel classé troisième dans la zone Amérique et dixième dans le monde", note Serge Letchimy.
Pour rappel, l'installation du cyclotron ainsi que la construction du bâtiment qui l'accueille ont coûté 63 millions d'euros.
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