La cellule SOS Kriz a reçu près de 1200 appels depuis le début du confinement
Outre le danger représenté par le covid-19, la santé mentale de la population est mise à rude épreuve. Que ce soit par crainte de la maladie ou par les conséquences du confinement. L'association SOS Kriz s'en rend compte au quotidien.
L'association SOS Kriz est l'un des maillons essentiel du dispositif sanitaire dans le cadre du confinement. Les 35 préventeurs qui y travaillent doivent faire face à la souffrance sociale générée par cette épidémie et les mesures restrictives qui l'accompagnent.
"Ce que nous traversons fait remonter beaucoup de souffrance. Depuis le 17 mars nous avons continué notre activité à la demande de la préfecture et du CHU face à cette crise planétaire", explique Fabienne Sainte-Rose, secrétaire la plateforme et médiatrice santé paire au CHU de la Martinique. SOS Kriz participe aussi au contrat « Yon a lot » signé avec la CTM.
Depuis le 24 mars, la cellule d'écoute joignable au 0800 100 811 fonctionne 24 heures sur 24. Sur les deux derniers mois, ce sont 1147 appels qui ont été traités.
"85% des appels viennent de femmes comme avant le confinement. Elles sont victimes de violences de tout ordre. Beaucoup d'appels de personnes âgés, isolées seules ou des personnes bloquées en Martinique ont été enregistrés. Parfois, nous recevons aussi des appels de personnels de santé en souffrance", précise Fabienne Sainte-Rose.
Les préventeurs de l'association observent également d'importantes problématiques sociales dans des logements insalubres et trop petites face à des propriétaires mal intentionnés.
"Le confinement a amplifié les problématiques qui existaient déjà. Bon nombre de femmes et d'enfants sont enfermés dans des situations de violence. Aucune violence ne doit rester sans réponse", glisse Fabienne Sainte-Rose.
Si les 400 bénévoles, 35 préventeurs et 5 salariés de l'association sont au four et au moulin durant le confinement, ils ne s'attendent pas à une baisse d'activité au 11 mai.
"Ceux qui allait bien avant le confinement pourront parler de résilience, mais pour ceux qui étaient déjà dans la difficulté, il faudra penser à un parcours de rétablissement. C'est pourquoi nous leur donnons des messages d'espoir. On prépare déjà le déconfinement pour tous ceux qui sont restés sous tension", confie Fabienne Sainte-Rose.
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