Du nouveau dans le traitement contre la drépanocytose
Le fabricant d'un médicament récemment approuvé contre la pathologie a été racheté par le groupe pharmaceutique américain Pfizer, pour plus de 5 milliards de dollars.
Le fabricant est Global Blood Therapeutics (GBT) et le traitement, appelé Oxbryta, est autorisé dans plusieurs pays, dont les États-Unis, et l'Union européenne.
Il s’agit de comprimés, prescrits par un médecin spécialiste de la pathologie, qui atténuent les douleurs et la fréquence des crises. L'APIPD, l’Association Pour l'Information et la Prévention de la Drépanocytose, s’est dit "très satisfaite" après l’annonce, il y a quelques jours.
La Martinique compte 2 000 à 3 000 drépanocytaires, et une personne sur 10 est susceptible de transmettre la maladie, un véritable problème de santé publique. Pour le Docteur Gylna Loko, praticienne hospitalière, responsable et coordonnatrice du centre de référence de la drépanocytose de Martinique, ce rachat du laboratoire GBT par Pfizer est une bonne nouvelle pour les patients.
Depuis sa création, GBT a pour mission principale de fournir des traitements pour améliorer la vie des drépanocytaires et s'est toujours montré pleinement engagé dans cette voie. Le rachat de ce laboratoire est une bonne nouvelle, car les ressources de Pfizer sont sans commune mesure et peuvent vraiment faire avancer les choses plus rapidement.
Un rachat qui peut aussi contribuer à donner une plus grande visibilité à ces nouvelles thérapeutiques, dans un contexte où la drépanocytose suscite un ntérêt croissant.
Il faut reconnaître que la drépanocytose peut de moins en moins être taxée de maladie orpheline, parce que nous avons davantage de traitements et de thérapeutiques qui s'attaquent à chaque aspect particulier des manifestations de la drépanocytose.
Il y a effectivement de multiples manifestations potentielles de la drépanocytose, très variables d'une personne à une autre. Le Docteur Gylna Loko nous dévoile donc le mode d'action de ce médicament particulier, appelé Oxbryta :
Les globules rouges étant détruits en quantité moindre, le taux d'hémoglobine sera un peu plus important, c'est-à-dire que l'anémie sera moins grave. Le patient aura moins besoin de traitements transfusionnels, et évidemment, il fera moins de crises. Il aura aussi des douleurs atténuées. Pour l'instant, en France en tout cas, ce traitement est administré selon un protocole bien précis et limité à une dispensation hospitalière.
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