Après le Trophée cycliste de la Caraïbe 2016, les coureurs martiniquais ont-ils du souci à se faire ?

Par 30/03/2016 - 19:05 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:22

Un festival sud-américain ! Le dernier trophée cycliste de la Caraïbe qui s'est couru du 24 mars au 27 mars 2016 à Ducos a entériné la supériorité des latino-américains sur leurs compétiteurs locaux. De mauvais augure pour le prochain tour cycliste de la Martinique en juillet prochain ?

    Après le Trophée cycliste de la Caraïbe 2016, les coureurs martiniquais ont-ils du souci à se faire ?
A quatre mois du Tour Cycliste de la Martinique, les coureurs martiniquais ont-ils du souci à se faire ? A la lumière de leur palmarès lors de la 31ème édition du Trophée de la Caraïbe, la question n'est pas anodine.

Certes, les meilleurs martiniquais, "anciens" comme Hervé Arcade, Emile Demazie et Jocelyn Lamperière ou "plus jeunes" comme Axel Carnier, Thierry Ragot et Willy Roseau ont bien résisté au départ. Mais au final, ils ont dû céder du terrain à de talentueux et redoutables coureurs latino-américains et pas seulement venus de nos Amériques.

C'est le cas du vainqueur du Trophée de la Caraïbe 2016. Grzegorz Kwiatkowski est d’origine polonaise. Actuellement licencié au Club parisien de la Défense, il a également été sociétaire des clubs martiniquais de l’Etoile cycliste de Ste Luce et de la Pédale Pilotine.

Baez Alvarez Glovanny, second du podium du rendez-vous cycliste de la semaine dernière et vainqueur de la dernière étape, est colombien. Il court sous les couleurs de l’US Lamentinoise de Guadeloupe.

Enfin, le troisième de l'édition 2016 du Trophée de la Caraïbe, Ronald Gonzales nous vient du Vénézuéla. Il a rejoint l'équipe de l’Union Cycliste du St Esprit en Martinique après avoir quitté la Pédale Pilotine dont il était encore membre la saison dernière.

Ce recours à des coureurs étrangers au sein des équipes martiniquaises est une tendance qui n'est pas nouvelle. En revanche, elle ne cesse de s'amplifier. Elle répond manifestement à une volonté des équipes martiniquaises de se renforcer avec un apport de coureurs extérieurs mais réputés pour leurs aptitudes à la course cycliste.

Le risque pour les coureurs martiniquais est que ces compétiteurs prennent une telle avance, qu'ils ne pourraient plus rivaliser avec eux. Mais paradoxalement, c'est peut-être aussi au contact de ces réputés bons grimpeurs, que nos coureurs locaux parviendront à les atteindre voire à les dépasser. Et cet objectif peut-être atteint par un travail rigoureux, de l'effort et une volonté de vaincre.
Jean-Philippe Ludon avec Pierre Gilles et Guy-Albert Emile
@jpludonrci.


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