Les sinistrés samaritains craignent de ne pas être indemnisés malgré l'arrêté de catastrophe naturelle
Pour l'instant, les assureurs ont fait savoir à plusieurs familles samaritaines que leurs dossiers ne connaîtront pas de suite. L'arrêté de catastrophe naturel ne fait pas mention des glissements de terrain. Une situation qui devra être corrigée par un deuxième arrêté.
Les habitants de Fonds Saint-Jacques à Sainte-Marie veulent être rassurés. En début de semaine, leurs assurances leur ont fait savoir qu'ils ne pourraient pas être indemnisés en l'état actuel de l'arrêté de catastrophe naturelle pulbié au journal officiel du 3 décembre 2020.
"Nous sommes un groupe de sinistrés. Nous avons comparé nos expériences. Il nous a été dit par téléphone que nous ne rentrions pas dans le cadre de l'arrêté qui a déjà été pris", explique Béatrice Darien, une habitante de Sainte-Marie.
"J'ai un immeuble de quatre appartements et j'ai la moitié du bâtiment qui descend en même temps que le terrain. On a répondu que les dossiers ne seront pas suivis parce que le glissement de terrain ne correspond pas à l'arrêté", ajoute-t-elle.
Une position des assureurs qu'explique un expert. "Le décret couvre les inondations et les coulées de boue. Cela ne veut pas dire qu'il n'y aura pas un autre décret. Ce sont des procédures qui sont relativement longues. Les investigations sont encore en cours. Je n'ai pas connaissance que des dossiers aient été rejetés mais l'assureur ne peut pas aller au delà du cadre légal", commente Philippe Donatien, expert en assurances.
"Cela ne veut pas dire que ça ne sera pas fait", rassure-t-il.
Une question de jours ou de semaines
Du côté de la municipalité où l'on a oeuvré pour une reconnaissance rapide de l'état de catastrophe naturelle, on se veut rassurant. "Ce que je voudrais c'est rassurer toutes les personnes concernées par ce dossier. Le premier décret concerne les coulées de boue mais il a été pris avec une rapidité qu'on ne connaît pas d'habitude. Il sera suivi d'un deuxième décret pour les autres dégâts. C'est la procédure la plus habituelle", assure Thierry Jeanne, directeur des services techniques de la ville de Sainte-Marie.
Selon la municipalité, les études sont toujours en cours. "Il y a eu des réunions ministérielles pour poursuivre la procédure. C'est une question de jours, voire de semaines", confie Thierry Jeanne.
Ecoutez la page spéciale consacrée à ce dossier dans le journal de 13 heures de ce vendredi (11 décembre 2020) :
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