Au Diamant, les sargasses s'accumulent dans les baies et sur les plages

Par 07/06/2024 - 07:44 • Mis à jour le 07/06/2024 - 17:14

Depuis plusieurs semaines, les radeaux de sargasses se font plus nombreux et plus denses. La commune du Diamant n'est pas épargnée par les échouages.

    Au Diamant, les sargasses s'accumulent dans les baies et sur les plages

En ce mois de juin 2024, la Martinique n’échappe pas à l’invasion de sargasses dont souffre aussi toute la Caraïbe. D’importantes nappes d’algues brunes échouent sur différentes plages de l’ile depuis plusieurs jours voire plusieurs semaines à certains endroits

Dans le bourg, le secteur économique et plus particulièrement celui de la restauration souffre de cette situation :

Loréna Joseph Rose du Délices des Îles constate l'impact sur la fréquentation :

Ça a de grosses conséquences sur notre activité, puisqu'il y a de moins en moins de touristes. En plus, les locaux ne peuvent pas profiter non plus, puisqu'ils ne peuvent pas s'installer. On est vraiment près du front de mer, puisqu'il y a des gens qui veulent même se mettre dans l'eau pour profiter de l'eau et des cocktails. Mais là, c'est pas possible, puisque les sargasses vraiment nous en empêchent. On est obligé d'ouvrir puisqu'on ne va pas non plus rester fermé, on fait plus de plats "à emporter". Là, c'est la très basse saison. Ça fait un an qu'on est ouverts, donc on est quand même obligé d'ouvrir pour payer les employés

Le gérant du restaurant "Chez Ernest" prend la situation avec philosophie :

Je ne peux rien faire. C'est embêtant pour les clients. J'ai des clients qui m'appellent. C'est ennuyeux surtout pour les enfants. Quand il y a des algues, les parents ont peur qu'il leur arrive quelque chose

Ramassage difficile

Néanmoins, ce sont les habitants des quartiers la Cherry et Taupinière sont les plus touchés. Ils supportent à nouveau les odeurs nauséabondes que dégagent ces algues brunes

Des secteurs où il est plus difficile d'intervenir. C'est le constat d'Hugues Toussay, le maire du Diamant :

La problématique, c'est surtout à La Chérry et à Taupinière où les algues sont en surface, où ce n'est pas évident de les retirer. Mais c'est vrai que nous travaillons là-dessus. Nous avons l'opportunité d'avoir un propriétaire qui nous passe un terrain pour entreposer des algues. Donc, ça permet de raccourcir les délais. Je demande à la population d'être vigilante. On a des restaurateurs qui ont dû fermer

La municipalité, avec l'appui de l'Espace Sud, envisage des solutions de ramassage en mer :

Nous sommes en train de commencer à travailler sur un dispositif en mettant en exergue les marins-pêcheurs, puisqu'il existait un barrage à l'époque à la Cherry qui est aujourd'hui complètement délabré. Il n'y a pas eu de véritable maintenance. La solution avec les marins-pêcheurs est encore en phase d'études. J'espère que ça verra le jour dans les prochains mois

 


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