2020, troisième année la plus chaude en Martinique depuis 1946
La météo de l'année 2020 en Martinique aura été marquée par deux phénomènes de grande ampleur : la sécheresse du premier semestre et les fortes pluies du mois de novembre. Dans son bilan météorologique annuel, Météo France observe aussi une chaleur exceptionnelle.
Il a fait chaud en Martinique en 2020. Dans son bilan climatique annuel, Météo France indique que la température moyenne enregistrée au Lamentin a tutoyé les sommets. Avec 27,5 °C, l'année 2020 se classe comme la troisième année la plus chaude depuis 1946.
Les plus fortes chaleurs ont bizarrement été enregistrées dans le nord de la Martinique. Le 19 septembre, le thermomètre est monté jusqu'à 35,6°C, à Basse-Pointe et à Grand-Rivière températures. La minimale de l'année a été constatée sur le territoire de Fort-de-France à Colson où il a fait 16°C, le 16 mars.
Ce haut niveau de température a également été ressenti la nuit puisqu'on compte plus d'un centaine de nuits durant lesquelles le mercure est resté au dessus des 25°C.
Deuxième année la plus ensoleillée
Ces températures à la hausse ont été bien aidées par un ensoleillement exceptionnel. 2020 se positionne comme la 2e année la plus ensoleillée avec un total annuel de 2606 heures.
Hormis en février, octobre et novembre, l'ensoleillement a dépassé les 200 heures par mois. Même la brume de sable n'a rien pu faire.
Les jours de brume de sable ont été moins nombreux (61) mais l’épisode de poussières sahariennes qui s’est étendu jusqu’aux Antilles du 19 au 23 juin est le plus dense et le plus important en taille depuis 50 ans. Il a opacifié le ciel durant 5 jours.
Une pluviométrie déficitaire
Pour la troisième année consécutive, la pluviométrie est déficitaire, certes un peu moins qu’en 2019. Le déficit le plus important se localise sur la façade caraïbe (-25%), ailleurs il se limite autour de -10% ou se rapproche de la normale dans le sud de l’île.
Les quantités d’eau tombée entre mars et juin font partie des plus faibles, après celles de 2001 et 1973. C’est ce qui caractérise cette saison sèche.
Forcément, les pluies d'octobre et surtout de novembre qui ont provoqué des dégâts majeurs ont un peu équilibré le bilan.
Au cours de ces 2 mois, le cumul de pluie est le plus important de ces dernières décennies sur la façade nord-atlantique. Cela permet de compenser le déficit annuel, même si décembre renoue avec la tendance déficitaire.
Les cumuls journaliers les plus importants ont été enregistrés lors de ces 15 jours d'intempéries. Le record revient à Basse-Pointe où 287 mm de pluie ont été recueillis le 6 novembre 2020.
Pas de cyclone et moins de vent
Malgré une année cyclonique record sur le bassin Atlantique/Caraïbes, 30 phénomènes ont été observés de mai à octobre, les Petites Antilles ont fort heureusement été épargnées.
Seule la tempête tropicale Laura est passée à 100km au nord de la Guadeloupe, le 21 août, en laissant derrière elle des spirales orageuses qui ont donné de fortes averses en Martinique, la nuit suivante. Le mois précédent, le 28 juillet, une onde tropicale en phase de développement avait concerné les Antilles avec un regain de pluie et de vent, avant de devenir bien plus tard Isaias.
Concernant le vent, il a soufflé un peu moins fort cette année, au regard de la dernière décennie. La vitesse moyenne annuelle affiche 15,8 km/h au Lamentin et 25,2 km/h au Vauclin. Février a été le plus venté et les alizés sont restés relativement constants de mai à août.
En revanche, l'absence de vent s'est particulièrement fait ressentir en septembre, mois durant lequel la moyenne de vitesse est descendue sous les 20 km/h (17,3 km/h).
À noter que la plus forte rafale de l'année a été enregistré le 17 août 2020 à la station de la Caravelle à Trinité à 114 km/h.
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