Séguineau : Alfred Marie-Jeanne réaffirme qu'il n'exécutera pas la délibération de l'Assemblée
L'achat d'une parcelle d'un terrain agricole au Lorrain pour effectuer une réparation majeure sur le réseau d'eau potable continue de diviser la majorité à la CTM. Le président du conseil exécutif a réaffirmé hier qu'il ne mettrait pas en oeuvre la délibération votée par l'Assemblée de Martinique.
Le président du conseil exécutif de la Collectivité territoriale de Martinique ne cédera pas sur le dossier de Séguineau. Si certains avaient un maigre espoir de voir Alfred Marie-Jeanne changer d'avis, il semble désormais complètement évaporé.
Interrogé hier sur le sujet, lors d'un point presse de la CTM, il a fermement réaffirmé sa position. "Je rappelle que j'ai consulté les services de l'Etat et la Safer. J'ai constaté que tout compte fait, le total qu'on me réclamait n'était pas fondé. Par conséquent je n'obéirai à aucun diktat, à aucune pression à ce niveau", a-t-il justifié. "Il semblerait que d'autres primes avaient déjà été accordées", a ajouté Alfred Marie-Jeanne.
Le diktat dénoncé par Alfred Marie-Jeanne vient notamment du vote par sa propre majorité d'une délibération autorisant la collectivité à verser la somme de 225 000 euros à Bernard Bally, propriétaire du terrain où passe une canalisation d'eau potable qui alimente le sud de la Martinique depuis l'usine de Vivé au Lorrain. Ce montant couvre l'achat du terrain - 15 000 euros - et indemnise l'exploitant agricole pour les dégâts causés par l'explosion du tuyau en 2009 et la perte d'exploitation sur cette parcelle.
Il estime que ce montant, selon lui indu, pourrait lui causer des ennuis judiciaires. "J'admets que je peux être condamné. Parce que si il y a un comblement de passif, si on démontre que je paye ce que je ne devais pas payer, on peut me poursuivre devant les tribunaux. C'est ma responsabilité personnelle qui est en jeu", s'est inquiété le président du conseil exécutif.
Avant de s'indigner à nouveau de la conduite des négociations. "Et puis qu'est-ce que ça veut dire ? On est en négociation avec des gens. Ils viennent ici (à la CTM, ndlr), je vais les rencontrer sur le terrain. Je consulte l'Etat et la Safer. J'arrive à la fin de la négociation : on refuse. Donc à ce niveau, ce n'est même plus la peine de me poser cette question. Je n'y répondrai pas. Vous connaissez ma position, elle est déterminée. Je ne la changerai pas pour faire plaisir à quiconque", a conclu Alfred Marie-Jeanne.
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