Évolution institutionnelle de la Martinique : les discussions sont officiellement lancées entre les élus et l’État.

Par 09/12/2025 - 12:16

Hier (lundi 8 décembre) s’est tenue en visioconférence, la première réunion de négociation entre les élus martiniquais et la ministre des Outre-mer Naïma Moutchou, en présence du préfet Etienne Desplanques, sur l’évolution institutionnelle et le développement de la Martinique.

    Évolution institutionnelle de la Martinique : les discussions sont officiellement lancées entre les élus et l’État.

Les négociations sur l’évolution institutionnelle et le développement de la Martinique sont officiellement lancées. Hier (lundi 8 octobre) Naïma Moutchou, la ministre des Outre-mer, et plusieurs membres des cabinets ministériels, se sont entretenus en visioconférence avec une délégation du Congrès des élus de Martinique, ainsi que le préfet de Martinique, Etienne Desplanques.

Cette rencontre s’inscrit dans la continuité des décisions prises en octobre dernier, lors du Congrès des élus et de l’Assemblée de Martinique, plaidant pour une plus grande autonomie. Le président de la République et le premier ministre s’étaient alors engagés à lancer un cycle de discussions approfondies pour sortir du statu quo.

En cas d'accord, les martiniquaises et martiniquais devront être consultés par référendum. Une nécessité pour Béatrice Bellay, députée de la troisième circonscription de Martinique 

La Martinique semble être parmi les Antilles-Guyane, le territoire le plus avancé dans le cadre de son congrès sur une évolution institutionnelle et statutaire. Il y a un consensus. La dernière évolution institutionnelle et statutaire, c'était celle de la CTM il y a maintenant 10 ans. Les Martiniquaises et les Martiniquais attendent une évaluation des politiques publiques qui ont été conduites cette dernière décennie.

Décentraliser le pouvoir de l'État

L’objectif de Naïma Moutchou est de faire entrer cette volonté dans le schéma de décentralisation souhaité par le Premier ministre, Sébastien Lecornu. Béatrice Bellay, députée de la troisième circonscription de Martinique, alerte sur une démarche trop précipitée :  

On a connu dans les actes de décentralisation des champs importants de politiques publiques qui ont été transférés de l'État aux collectivités sans que les moyens, ni humains ni financiers, ne correspondent. Il ne faut pas que l'on se retrouve plus en difficulté que l'on ne l'est déjà. D'autant qu'on a vu un État qui cherche à se désengager de plus en plus de la charge.  Les choses avancent, mais ne doivent pas être précipitées.

L’agenda acté prévoit la rédaction et la signature, au cours du mois de janvier 2026, d’un accord-cadre entre l’État et les élus de Martinique qui définira les grands principes et les thématiques prioritaires.


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