[ EN IMAGES ] Serge Letchimy en visite à Case-Pilote dans le cadre du plan de sécurisation des ports de pêche

La vulnérabilité des ports de pêche aux activités illicites est une problématique que la CTM veut désormais prendre à bras le corps. C’est une partie de la réponse pour limiter l’impact néfaste du narcotrafic sur le territoire.

Pour Serge Letchimy, le président du conseil exécutf de la CTM, une réaction “du tac au tac” est impérative.

Sans cette posture, on continuera avoir des morts. Nous devons éviter que ce soit aussi facile de débarquer et vendre ses produits en Martinique. Cela crée nombre de problèmes. On nous signale du squat, des conflits, c’est très tendu et ça peut dégénérer. Nous allons donc commencer cette sécurisation avec les ports territoriaux, et pour les 22 ports sous l’autorité mixte collectivité/commune, nous discuterons directement avec les maires.

La mise en place des moyens de sécurisation représente un investissement d’un peu plus d’un million d’euros avec une première tranche estimée à 400 000 euros issue d’un montage financier avec les fonds européens.

Ce matin, Serge Letchimy a échangé sur les aménagements prévus : clôtures, éclairage, vidéoprotection...                                              

Les discussions ont aussi porté sur la construction de six nouveaux abris, destinés aux marins-pêcheurs, des aménagements dont le coût total dépasse les 548 000 euros.

Soutenir les marins-pêcheurs

Sa visite aura été aussi l’occasion d’écouter les doléances des marins-pêcheurs, d’autant qu’ils ont été les victimes de l’insécurité croissante avec notamment le vol de moteurs et de matériels de pêche.

Par ailleurs, des investissements seraient nécessaires pour soutenir le développement de leurs activités. Et puis, ils espèrent de nouvelles réglementations  pour améliorer la cohabitation avec les plaisanciers.

Les professionnels sont ressortis satisfaits de leurs échanges avec Serge Letchimy comme l’exprime Olivier Jacquens, président de l’association des marins-pêcheurs pilotins de Case-Pilote.

Nous avons pu aborder nos difficultés telles que la réparation de la digue ou encore la protection de notre matériel de pêche dans le port. Et c’est très bien car nous subissons trop de vols. Nous espérons qu’il y aura un plan de travail pour mieux organiser l’activité des plaisanciers

Ce thème devrait d'ailleurs être au programme des prochains états généraux de la pêche, de l’aquaculture et de la mer qui devraient se tenir, selon l’annonce du président, en décembre prochain.