Chlordécone : les élus de la CTM font front commun face au non-lieu
Les élus de la CTM ont décidé d'opposer un front commun à l'Etat sur le dossier du chlordécone. Ils réclament notamment la mise en place d'un vrai fond d'indemnisation.
Au lendemain de la décision du non-lieu, une réunion d’urgence s’est tenue ce vendredi à l’hôtel de la CTM.
Le Président du Conseil Exécutif, Serge Letchimy en concertation avec le président de l’Assemblée de Martinique et les chefs de file de l’opposition a évoqué durant un peu plus d’une heure les suites à donner à cette affaire.
"Nous avons décidé ensemble de faire appel de la décision", a affirmé Serge Letchimy. "Nous ne lâcherons pas sur le plan judiciaire. Selon les résultats que nous obtiendrons, nous irons en cassation car il nous semble important que le peuple martiniquais sache que les élus rassemblés sont très déterminés à ne pas laisser cette décision prospérer", a-t-il ajouté.
Ils ont conclu qu’il fallait poursuivre leur combat à un double niveau. Judiciaire certes, mais aussi politique : l’Etat français doit pourvoir un dédommagement financier, un accompagnement social et médical des victimes. Les élus ont par ailleurs affiché leur insatisfaction face aux 4 plans chlordécone mis en place et qui n’ont pas fait leurs preuves.
"Cette union politique qui est en train de se décider est au niveau du scandale créé par la décision de justice de l'Etat français", estime Daniel Marie-Sainte vice-président du bureau de l’Assemblée de Martinique.
"Nos eaux sont encore polluées. Il y a des Martiniquais qui continuent à ingurgiter le chlordécone et la justice française décide qu'il n'y a pas lieu de poursuivre", s'indique le leader du premier groupe d'opposition à la CTM.
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