Bruno Lemaire à la rencontre du monde économique et politique en Martinique

Bruno Le Maire a entamé sa visite de 24 heures en Martinique au pas de course. Dès son arrivée, le ministre de l’Économie et des Finances et de la Souveraineté économique a rencontré les acteurs économiques locaux pour un déjeuner de travail. Une rencontre fermée à la presse.

Il s'est ensuite rendu à la Zone de Champigny à Ducos. Il y a visité de l’entreprise Gazdom, spécialisée dans le froid et le recyclage de déchets liés au gaz. La société GAZDOM a été premier lauréat du plan de Relance en 2021.

Cédric Daire, gérant de la société Gazdom Antilles Guyane s'est livré sur les challenges que doivent relever son entreprise :

Il y a deux choses qui bloquent sur la filière hydrogène. J'ai une filière toute neuve à créer. Il y a la partie énergétique pour créer de l'hydrogène. Pour créer de l'hydrogène décarboné, il faut de l'énergie décarbonée. Donc déjà, il faut pouvoir structurer la filière en amont. Et puis, après, les usages. Là, j'en appelle aux élus, à la collectivité pour savoir quels usages on peut mettre en place. C'est bien beau l'hydrogène, mais il faut savoir l'utiliser. C'est vraiment les usages qu'il faudrait trouver, imaginer. C'est pour la mobilité lourde, les bus, le TCSP, les bennes à ordures, des poids lourds, des taxis, pourquoi pas.

Ecoutez plus longuement Cédric Daire :

Bruno Le Maire a également rencontré une poignée d’entrepreneurs de start-up, tous engagés dans l’innovation. Pour le ministre, la transition écologique est une chance pour que la Martinique développe une industrie de pointe.

Ezz el Dine Amir, gérant de la société EMERWAL. Il crée de l’isolant phonique et thermique à partir de bagasses. Il a partagé ses difficultés d’accès au crédit au ministre.

C'est une vraie contrainte en tant qu'entreprise en Martinique. Nous, on veut lancer des unités d'exploitation qui sont plus importantes, mais on a besoin de financement de plus en plus important, mais à notre taille au final. On peut avoir des financements sur l'innovation, on peut avoir des financements pour des très grosses usines, mais pour avoir des unités de taille intermédiaire qui sont adaptées à ces territoires là, c'est plus compliqué

Ecoutez plus longuement Ezz el Dine Amir

Une difficulté que reconnaît Bruno Le Maire, notamment sur la lenteur du déblocage des financements. "Ces crédits mettaient 9, 10 ou 12 mois à arriver. C'est trop long. On va raccourcir les délais, notamment avec la Banque publique d'investissement, avec d'autres investisseurs publics, pour que l'argent puisse arriver plus vite lorsqu'un entrepreneur a besoin", a assuré le patron de Bercy.

Durant sa première journée de visite, le ministre des Finances a évoqué la question de l'octroi de mer "qu'il faut réformer en profondeur" selon lui. Il a aussi assuré le Grand Port Maritime du soutien de l'Etat et de l'Europe pour la transformation du port.

Bruno Le Maire a achevé sa journée dans le grand studio de RCI où il a été interrogé par Cédric Catan et Florin Hossu.