Viols et violences sur sa belle-fille de 3 ans : l’accusé condamné à 16 ans de réclusion criminelle

Pendant deux jours, à huis clos, cinq magistrats professionnels représentant la cour criminelle, ont jugé une affaire qualifiée « d’insoutenable » par les avocates de la partie civile.

Les faits remontent entre décembre 2021 et février 2022, alors que le jeune couple à la barre partageait « à peine un mois et demi de vie commune », précisera le président de la cour, au moment de rendre son jugement et d'en détailler les motivations.

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Allan Cellamen, l’accusé de 35 ans qui comparaissait détenu, était poursuivi pour viols incestueux sur la fillette de 3 ans, mais aussi pour violences sur son frère de 4 ans. Des violences également reprochées à la maman, en plus des accusations de non-dénonciation de crime de son ex-compagnon.

« Des certificats médicaux horribles »

Me Catherine Carderot, avocate au Barreau de Martinique, qui défend le jeune garçon pour le compte de l’association les Enfants d’Abord, évoque, après la condamnation « des certificats médicaux horribles » : « On se rend compte qu’il n’y a pas une partie du corps des enfants qui n’a pas de lésions, d’écchymoses, d’excoriations ».

Pour sa consoeur, également partie civile, Me Laurence Vieyra, représentante du garçon pour l’association les Enfants d’Abord, c’est un procès qui marque, « par des photos, des explications extrêmement difficiles à entendre de la part du médecin-légiste »

Il a indiqué la douleur est encodée dans le corps de cette jeune fille. On a une victime à qui on a infligé des blessures d’une gravité extrême. Et je suis convaincue, elle sera marquée durablement par ce qu’elle a vécu 

Alors qu’il avait d'abord avoué en garde à vue, l’accusé a nié les viols durant l'instruction judiciaire, puis durant tout son procès.

10 jours pour faire appel

Mais, après deux jours d’audience et conformément aux réquisitions de l’avocat général, Yann Le Bris, la cour criminelle a condamné Allan Cellamen à 16 ans de réclusion criminelle pour viols incestueux sur mineure de moins de 15 et violence, par personne ayant autorité. Il a interdiction d’entrer en contact avec des mineurs pendant 10 ans et est inscrit au Fijais, le Fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes.

Jugée à ses côtés, la maman a, quant à elle, écopé de 5 ans d’emprisonnement, dont 3 avec un sursis probatoire pendant 3 ans, pour des violences sur ses deux enfants, et non-dénonciation de crime.

Elle reste libre mais, au vu de la période de détention provisoire déjà effectuée, doit encore purger une peine d’un an de prison, aménageable.

Les accusés ont 10 jours pour faire appel. L’avocat d’Allan Cellamen n’a pas souhaité s’exprimer à l’issue de l’audience. Mais son client a laissé entendre qu’il ne ferait pas appel et qu’il accepte la peine.