Violences au palais de justice : l’audience de nouveau renvoyée
Deux des sept personnes mises en cause dans les violences survenues le 31 janvier au palais de justice étaient convoquées en comparution immédiate, lundi 24 mars. L'audience a été renvoyée au 9 mai. En attendant, les prévenus restent sous contrôle judiciaire.

Le 31 janvier dernier, une bagarre avait éclaté à l'issue de l'audience d'une jeune femme jugée pour transport de cocaïne. L'incident a impliqué des policiers et des civils présents dans la salle. Sept personnes avaient été placées en garde à vue pour "violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique et rébellion".
Parmi elles, le frère et la sœur de la mise en cause avaient été interpellés et placés en garde à vue. Leur procès initialement prévu le 3 février avait été reporté au 24 mars à la demande de leurs avocats.
Une nouvelle audience fixée au 9 mai
Lors de l'audience d’hier (24 mars), la sœur, âgée de 43 ans, et le frère, 45 ans, étaient présents en comparution immédiate. Après un rappel des faits et un exposé de leur situation respective, leurs avocats ont présenté des demandes distinctes.
L'avocat de la sœur a sollicité un maintien sous contrôle judiciaire avec un allègement des obligations de pointage à la gendarmerie. De son côté, l'avocat du frère a demandé la levée totale du contrôle judiciaire.
Le tribunal a finalement décidé de renvoyer l'affaire au 9 mai. En attendant, les deux prévenus restent sous contrôle judiciaire avec obligation de pointer au commissariat une fois par semaine et interdiction de paraître au tribunal en dehors de leur audience.
La défense conteste le contrôle judiciaire
Tristan Soulard, avocat du frère, a réagi à la décision du tribunal :
Un délai important va s'écouler entre aujourd'hui et la date de renvoi. Aucune mesure de contrainte particulière ne paraît justifiée. On a demandé la levée du contrôle judiciaire. Le tribunal a estimé utile de maintenir une obligation de pointage. On en prend acte.
Selon lui, son client entend respecter les obligations qui lui sont imposées :
Il respecte l'ensemble des termes du contrôle judiciaire. Il a besoin de venir à l'audience pour s'expliquer, pour rétablir une certaine vérité puisque, jusqu'à présent, un certain nombre de dires ont été partiaux et partiels. Il a besoin de donner sa vérité, de s'expliquer, de prendre ses responsabilités, mais aussi d'être condamné uniquement pour ce qu'il a fait et pas pour ce qu'il n'a pas fait.
Une expertise psychiatrique ordonnée par la cour a établi que la sœur souffrait de troubles de l'humeur et d'un probable trouble dissociatif de la personnalité. Elle présenterait "une dangerosité mixte, tant sur le plan psychiatrique que criminologique". Diagnostiquée bipolaire, elle avait déjà été hospitalisée à l'établissement spécialisé de Mango Vulcin.
L'affaire suit son cours et de nouvelles décisions seront prises lors de l'audience du 9 mai.
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