Viol et agressions sexuelles : 15 ans de réclusion requis à l’encontre de l’ex-professeur

Par 15/10/2025 - 17:35

Accusé de viol et d’agressions sexuelles sur mineures et jugé en appel par la cour d’assises de Martinique, Frédéric Roselmac persiste à nier les faits. Le ministère public a requis 15 années de réclusion criminelle. Le verdict est attendu ce mercredi soir (15 octobre).

    Viol et agressions sexuelles : 15 ans de réclusion requis à l’encontre de l’ex-professeur

Dernier jour du procès en appel de Frédéric Roselmac, ce mercredi (15 octobre), devant la cour d’assises de la Martinique.

L’ex-professeur, accusé de viol, d’agressions et de harcèlement sexuels sur plusieurs de ses élèves, en 2015, mais aussi de détention d’images pédopornographiques, s’est exprimé à la barre ce matin.

Sa version des faits

Il a une nouvelle fois livré sa version des faits.

Questionné par les parties civiles, l’accusé est revenu sur ses déclarations et sur les témoignages entendus ces trois derniers jours.

La première à l’interroger, Maître Katia Régis, avocate d’une victime de harcèlement sexuel, évoque les demandes d’amis sur Facebook.

Elle rappelle que sa cliente affirme que l’enseignant l’aurait incitée à le faire, avant de lui reprocher de l’avoir traitée de menteuse.

Réponse de Frédéric Doselmac : « Je ne l’ai pas agressée sexuellement, mais elle ne ment pas sur le fait qu’elle se confiait à moi. »

Maître Gérald Saé a abordé ensuite les recherches en ligne, notamment de contenus pornographiques.

L’accusé reconnaît certains mots-clés et assure avoir ignoré la signification du terme « OPJ », recherché la veille de sa convocation.

« J’ai été trop proche »

Puis Maître Laurence Vieyra, représentant l’association les enfants d’abord, est revenue sur la proximité qu’il entretenait avec ses élèves.

Frédéric Roselmac l’a concédé : « Tout le problème est là, j’ai été trop proche. »

Enfin, Maître Catherine Carderot, avocate de la victime de viol, l’a interrogé sur la thèse du complot.

Dénégations

Avant de se retirer, Frédéric Roselmac a été une dernière fois questionné sur l’impact psychologique et physique ressenti par les plaignantes.

Mais l’accusé n’a su parler que de sa propre souffrance : « Je comprends. J’essaie. C’est difficile de vous répondre parce que je suis arrivé en détention. Je pense que j’ai fait des crises pendant au moins trois ans. Je ne dormais pas. J’étais réveillé. J’écrivais sur des cahiers ce n’est pas possible. J’avais des angoisses. »

Frédéric Roselmac clame toujours son innocence.

Réquisitions

Ce mercredi après-midi, place aux plaidoiries des parties civiles, avant les réquisitions.

Maître Carderot a décrit l’accusé comme « un prédateur sexuel ». Pour elle, sa cliente était la « proie parfaite ».

C’était la proie parfaite. Il la savait fragile, vulnérable… 

Les plaidoiries se sont succédé avant que l’avocat général ne prenne la parole pour ses réquisitions.

En première instance, il avait requis 12 années de réclusion. Aujourd’hui, il en requiert 15 et un suivi socio-judiciaire pendant 5 ans avec obligation de soins.

Et dans le cas où il ne respecterait pas cela, le ministère public demande à ce qu’il soit condamné à 3 ans de prison supplémentaires.

Le verdict attendu

Il requiert également l’interdiction d’exercer la profession d’enseignant et d’entrer en contact avec des mineurs.

Le verdict est attendu dans la soirée.

Pour rappel, en première instance, en octobre 2023, l’ex-professeur d’espagnol avait été condamné à 13 ans de réclusion criminelle.

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