Un prévenu bientôt jugé pour sa participation à l'évasion d'un baron de la drogue au CHU de la Martinique

Par 26/03/2025 - 20:56 • Mis à jour le 27/03/2025 - 12:59

Un ressortissant colombien a été interpellé le 4 mars dernier à Paris. Il faisait l'objet d'un mandat d'arrêt international pour sa participation présumée à l'évasion de Walter Pérez Caruso, le 8 décembre 2016, au CHU de la Martinique.

    Un prévenu bientôt jugé pour sa participation à l'évasion d'un baron de la drogue au CHU de la Martinique

L'affaire avait défrayé la chronique. Le 8 décembre 2016 au matin, trois hommes se présentent à moto au niveau de l'entrée des urgences du CHU de la Martinique. Lourdement armés, ils mettent en joue des gardiens de prison qui assurent le transport d'un détenu qui doit recevoir des soins à l'hôpital.

L'homme n'est autre que Walter Perez Caruso. Cet Uruguayen, âgé de 60 ans à l'époque, est spécialisé dans le transport maritime d'importantes quantités de cocaïne.

Le commando et le trafiquant s'évaporent rapidement dans la nature.

Si les participants à cette opération ont été identifiés, ils n'avaient jamais été interpelés. Pourtant 8 ans après les faits, l'un d'entre eux a été repéré et arrêté récemment à l'aéroport Roissy Charles de Gaulle.

Maître Louis-Philippe Sutty, avocat de trois agents pénitentiaires, relate les conditions de cette arrestation :

Il a été interpellé le 4 mars. Il faisait l'objet d'un mandat d'arrêt international. Il est un des suspects qui a accompagné l'évadé du CHU. Depuis les faits, ils ont quitté la Martinique. Lors de son arrestation, il venait de Colombie. Il se présentait à Paris avec ses papiers

Jugé en son absence et condamné le 18 octobre 2024, l'individu a été incarcéré à la prison de Fleury Mérogis avant d'être transféré en Martinique. Il doit être re-jugé prochainement sur notre territoire. Il s'est en effet opposé, comme lui permet la loi, au jugement prononcé à son encontre.

Incarcéré à Ducos

Il est désormais incarcéré au centre pénitentiaire de Ducos où il côtoie les surveillants qu'il avait menacés 8 ans plus tôt. Une situation difficile à vivre pour les concernés. C'est ce qu'explique l'avocat de plusieurs parties civiles dans cette affaire

Les agents pénitentiaires sont toujours en émoi par rapport à cette affaire. À l'époque, ils avaient eu la vie sauve grâce à l'intervention de l'évadé. Il avait dit de ne pas les tuer parce qu'ils s'étaient bien comportés avec lui. Le fait de revivre les faits, c'est difficile

Walter Perez Caruso et les autres membres du commando font toujours l'objet d'un mandat d'arrêt international.


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