Un détenu condamné à un an de prison pour l'agression d'un surveillant du centre pénitentiaire de Ducos

Par 07/11/2025 - 19:38 • Mis à jour le 21/11/2025 - 16:05

12 mois de prison pour un détenu violent. C’est la peine infligée ce vendredi (7 novembre) par le tribunal correctionnel à un Martiniquais de 23 ans, jugé pour l’agression de deux surveillants en début de semaine. Des faits qui avaient entraîné un blocage de la prison mercredi matin, à l’initiative du syndicat UFAP.

    Un détenu condamné à un an de prison pour l'agression d'un surveillant du centre pénitentiaire de Ducos

Maillot du PSG sur les épaules, baskets blanches et longues locks, Joré M. assure n’avoir porté aucun coup au parloir du centre pénitentiaire de Ducos. Les faits qui lui sont reprochés se sont déroulés mardi (4 novembre 2025).

"Le surveillant a sauté sur ma mère, j’ai juste voulu le retirer d’elle, je l’ai attrapé par le tee-shirt. Ensuite il y a eu tous les surveillants sur moi", assure-t-il lorsque la présidente l'interroge.

A la barre des comparutions immédiates, il reconnaît quand même qu’il n’aurait pas dû aller aussi loin. L'origine de la scène tient dans une fiole de cognac que sa mère tentait de lui faire passer au parloir.

C’est en constatant cet échange suspect que les surveillants sont intervenus et ont dû maîtriser le détenu. Le plus sérieusement blessé a écopé de deux jours d’ITT pour avoir reçu un coup-de-poing au visage. Il dit aussi avoir été étranglé par le prévenu.

Transfert vers une autre prison

Pour les avocats des parties civiles, l'affaire est grave. Me Louis-Philippe Sutty évoque une "agression contre des gardiens de l’ordre". La bâtonnière, Me Renar-Lagrand qui défend le second surveillant sur le banc des parties civiles parle "d’un homme marqué dans sa chair et son esprit". 

Joré M. compte déjà 6 condamnations à son actif et plusieurs incidents récents en détention. Au regard du profil du prévenu et des faits reprochés, la procureure requiert 18 mois de prison.

Une peine qui n’est pas du goût de Me Mzlezan-Bolnet. L'avocate du détenu demande la relaxe pour les faits reprochés par l'un des gardiens, qui n’a aucune ITT. Son client a mal agi mais il reconnaît les faits.

Pour elle, son transfert imminent vers un autre établissement pénitentiaire, est déjà une première sanction. Elle demande, au contraire, un accompagnement en détention pour lui apprendre à lire et à écrire. Un enseignement qui a été brutalement stoppé par l'administration après les premiers incidents, explique l'avocate. 

Le tribunal condamne le prévenu à 1 an de prison et prononce sa relaxe pour les violences commises sur l’un des deux surveillants.


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