A Schoelcher, la boulangerie-pâtisserie Friandises des îles placée en redressement judiciaire
La boulangerie-pâtisserie Friandises des îles a été placée en redressement judiciaire ce mardi (6 mai). Un soulagement pour les salariés qui vont enfin pouvoir toucher leurs salaires, pris en charge par l’AGS.
La mobilisation des salariés de Friandises des îles prend désormais une tournure judiciaire.
Les employés de la boulangerie-pâtisserie de Schoelcher dont les salaires ne sont plus payés depuis 3 à 4 mois avaient saisi le tribunal mixte de commerce.
Cet après-midi, au vu de la situation financière de l’entreprise, la juridiction a décidé de placer l’entreprise en redressement judiciaire.
« Les salaires pris en charge par l’AGS »
Un soulagement pour les salariés qui vont enfin pouvoir exercer leurs droits et de toucher leurs salaires de façon rétroactive, comme l’explique Bertrand Cambusy, de la CSTM.
Le tribunal a délibéré et a mis l'entreprise en redressement judiciaire. Ce qui est intéressant pour les salariés, c'est qu'à compter d'aujourd'hui, ils seront pris en charge par l'AGS, le régime de la garantie des salaires, et en conséquence, les salaires antérieurs, c'est-à-dire tous les salaires dus depuis que l'employeur ne paie pas les salaires, seront pris en charge par l'AGS. Et bien évidemment, le tribunal a ordonné la poursuite de l'activité, mais vu l'état de délabrement du matériel, l’absence de trésorerie et de matière première, ça va être très compliqué.
« Il faut que la justice soit beaucoup plus réactive »
Pour Bertrand Cambusy, cette décision de justice met fin à des mois et des mois de souffrance.
Il y a trop d’entreprises qui lâchent dans la rue les employés comme ça, des pères et des mères de famille qui ne peuvent rien payer. Et c’est très grave. Il faut que la justice soit beaucoup plus réactive. D’autres employés de cet employeur, de ce que nous savons, vont se retrouver devant la même juridiction dans quelques jours. Je trouve drôle qu’il soit toujours en liberté.
Pour Me Carole Fidanza, l’avocate des employés de la boulangerie, il est regrettable de devoir en arriver là.
Mais il a fallu faire tout ça pour que le gérant réagisse. Il n’est pas présent sur l’île. Les salariés étaient livrés à eux-mêmes et le sont jusqu’à aujourd’hui. Quelqu’un va prendre les rênes de la société.
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