Rachid Rafaa risque un an de prison
Par Karl LORAND
26/01/2017 - 18:29
• Mis à jour le 18/06/2019 - 15:15
Martinique
Le présumé djihadiste assigné à résidence au Morne-Rouge, Rachid Rafaa, a été entendu mercredi (25 janvier 2017) par le tribunal correctionnel de Fort-de-France. Il était jugé pour non-respect de son assignation à résidence. Entendu en visio-conférence, il a raconté les difficiles conditions de vie en Martinique.
Rachid Rafaa va-t-il finalement accepter de retourner au Maroc ? Alors
qu’il comparaissait mercredi devant le tribunal correctionnel pour non
respect de son assignation à résidence, dans le même temps, le
gouvernement français lui notifiait la prise d’un nouvel arrêté
d’extradition. S’il s’y était opposé en 2009, las de ses conditions
d’assignation, il envisagerait désormais d’accepter de retourner dans
son pays.
"Je rappelle qu'il y avait déjà un décret [d'expulsion du territoire] en 2011 qui avait été rendu inexécutable du fait de la décision de la Cour Européenne des Droits de l'Homme de 2013. On lui en a notifié un nouveau. À savoir que le Maroc aurait pris des engagements pour ne pas le torturer. Le plus grave dans cette affaire c'est qu'il est désespéré. Cela fait 7 ans qu'il va d'assignation en résidence à la prison. Par désespoir, il a accepté d'aller au Maroc mais il n'est pas exclu que là il n'ait pas de problèmes pour sa sécurité, pour sa vie, pour sa liberté. Il n'a pas d'autres alternatives. Nous réfléchissons à faire un recours contre ce décret dans un délais de 2 mois", a commenté le bâtonnier Maître Raphael Constant, avocat de Rachid Rafaa.
Auditionné en visio-conférence, il a expliqué pourquoi le 27 juillet dernier, il s’était échappé de l’auberge du Morne-Rouge. "Les quatre allers-retours entre l'auberge et la brigade représentent 36 km par jour à pied. Je l'ai fait au début mais après j'étais trop faible", raconte Rachid Rafaa cité par France-Antilles.
"J'avais perdu beaucoup de poids, je ne pesais plus que 40 kilos. J'étais épuisé physiquement et moralement" a ajouté le marocain âgé de 40 ans. Il avait quitté l'Auberge de la Montagne Pelée pour se rendre chez un médecin. Pris de panique face au déploiement des forces de l'ordre lancées à ses trousses, il ne s’était rendu qu’au bout d’un mois.
Malgré ces explications, 1 an de prison ferme et son maintien en détention ont été requis à son encontre. Le tribunal rendra son jugement dans une semaine.
Karl Lorand et Cédric Catan
"Je rappelle qu'il y avait déjà un décret [d'expulsion du territoire] en 2011 qui avait été rendu inexécutable du fait de la décision de la Cour Européenne des Droits de l'Homme de 2013. On lui en a notifié un nouveau. À savoir que le Maroc aurait pris des engagements pour ne pas le torturer. Le plus grave dans cette affaire c'est qu'il est désespéré. Cela fait 7 ans qu'il va d'assignation en résidence à la prison. Par désespoir, il a accepté d'aller au Maroc mais il n'est pas exclu que là il n'ait pas de problèmes pour sa sécurité, pour sa vie, pour sa liberté. Il n'a pas d'autres alternatives. Nous réfléchissons à faire un recours contre ce décret dans un délais de 2 mois", a commenté le bâtonnier Maître Raphael Constant, avocat de Rachid Rafaa.
Auditionné en visio-conférence, il a expliqué pourquoi le 27 juillet dernier, il s’était échappé de l’auberge du Morne-Rouge. "Les quatre allers-retours entre l'auberge et la brigade représentent 36 km par jour à pied. Je l'ai fait au début mais après j'étais trop faible", raconte Rachid Rafaa cité par France-Antilles.
"J'avais perdu beaucoup de poids, je ne pesais plus que 40 kilos. J'étais épuisé physiquement et moralement" a ajouté le marocain âgé de 40 ans. Il avait quitté l'Auberge de la Montagne Pelée pour se rendre chez un médecin. Pris de panique face au déploiement des forces de l'ordre lancées à ses trousses, il ne s’était rendu qu’au bout d’un mois.
Malgré ces explications, 1 an de prison ferme et son maintien en détention ont été requis à son encontre. Le tribunal rendra son jugement dans une semaine.
Karl Lorand et Cédric Catan
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